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La
famille serait originaire du château éponyme. Il aurait été construit au
XIIe siècle puis restauré au XVe et XVIe siècles. La première mention d'un
membre de la famille Grolée ou Groslée est Jacques de Groslée, sénéchal de
Lyon en 1180. Il est à l'origine de la fondation du couvent de
Saint-Bonaventure, à Lyon (Couvent des Cordeliers) et c'est en son souvenir
qu'une des rues de la ville porte le nom de Grolée. La seigneurie de Groslée
fut vendue par Antoine de Grolée au duc Amédée VIII de Savoie qui le donna à
Pierre de Bourbon. Vers 1420, les Grolée héritèrent la baronnie de Bressieux,
quatrièmes des anciennes baronnies du Dauphiné, par le mariage d'Alix de
Bressieux et de Guillaume de Grolée. En 1455, Jean de Grolée, chanoine de
Lyon, s'accorde avec Pierre de Bourbon pour qu'il lui revende la seigneurie
de Groslée. Comme toutes les familles nobles, les Grolée avaient de nombreux
droits, tels que celui de bac sur le Rhône au port de Grolée en Bugey, ou de
péage dans la seigneurie de Rossillon. Les dépendances du comté de Grolée
sont Lhuis, Ordonnaz ou encore Innimont. Les Grolée se sont installés ou
avaient des possessions en Dauphiné, en Bresse, en Jura, en Languedoc, etc.
Ils donnèrent de nombreux sénéchaux, des chanoines-comtes de Lyon, abbés et
religieuses, des chevaliers des Ordres du Roi, de l'Ordre de l'Annonciade,
des chambellans des ducs de Savoie, des militaires, un Gouverneur militaire
de Lyon, (Humbert de Grolée), et de Montélimar, etc. et ils jouèrent un rôle
important, notamment dans le Lyonnais. La branche aînée des seigneurs de
Grolée s'éteint en 1620 avec le dernier enfant mâle, fils du chevalier
Pierre-Pompée de Grolée, comte de Grolée. Une des filles de ce dernier,
Marie-Claire de Grolée, voit son époux Joachim du Cros relever le nom et les
armes de la famille Grolée, donnant naissance aux du Cros de Grolée. Selon
Gustave de Rivoire de La Bâtie, la famille du Cros de Grolée serait tombée
dans celle de Barral-Montferrat un peu avant la révolution de 1789.
Claude-François de Grolée, comte de Virville meurt en 1714, sans postérité.
Avec lui s'éteint, en ligne masculine la branche de Virville. Ses biens
passent à sa sœur Jeanne-Anne-Magdelaine de Grolée de Viriville, épouse de
François Olivier de Sonozan. La famille de Grolée s'est éteinte en ligne
masculine en 1965, avec le décès de Léon-Marie-Gabriel-Alexandre, marquis de
Grollée-Virville-Sansedoni, mort sans postérité.
Le château de Groslée est construit vers 11803 par Jacques de Groslée,
sénéchal de Lyon, dans l'ancienne paroisse d'Huilieux. Vers 1305, le château
fait partie des possessions des comtes de Savoie. Berlion de La Mar en est
le châtelain en 1319. En 1323, Jocelyne de Groslée reconnaît tenir ce
château et son mandement en franc-fief, libre et antique, du dauphin de
Viennois. Le château, le village et la seigneurie de Groslée sont vendus en
toute justice haute, moyenne et basse, vers 1420, par Antoine de Groslée,
chevalier de l'ordre du collier, descendant de Jacques, n'ayant eu que deux
filles de Catherine de Palagnin, son épouse, au duc Amédée VIII de Savoie
qui les cèdent à Pierre de Bourbon, chevalier. Jean de Groslée, custode et
chanoine-comte de Lyon, prévôt de Montjour, s'accorda ensuite avec Pierre de
Bourbon pour qu'il les lui revendent, avec le consentement du duc de Savoie,
et la remet par contrat en 1455 à Jacques de Groslée, seigneur de Lhuis
(château de Lhuis), son neveu, auquel il cède tous ses droits. Ses
descendants en jouirent en titre de seigneurie et de baronnie. Par lettres
du 29 juin 1580, vérifiées au Sénat et en la chambre des comptes de Savoie,
le duc Charles-Emmanuel Ier de Savoie l'érige en comté, en faveur de Claude,
baron de Groslée, en y unissant la seigneurie de Luys avec toutes ses
dépendances et les villages et les paroisses d'Ordonnas et d'Inimont en
toute justice haute, moyenne et basse. Pierre-Pompée de Groslée, fils dudit
Claude, chevalier, comte de Groslée, ne laissa qu'une fille, Claire, mariée
à Joachim du Cros, lequel en reprit le fief en 1657. Jacques-Laurent du
Cros, comte de Groslée, laissa son comté à sa veuve, Françoise de Guérin de
Tencin, dont hérita Claudine-Sophie de Guérin de Tencin, sa petite- nièce,
femme de Joseph-Marie de Barral, marquis de Montferrat, président à mortier
au parlement de Grenoble. Ce dernier reprit le fief le 19 avril 1777 et en
jouissait encore lors de la convocation des États-Généraux. Le château fut
restauré aux XVe et XVIe siècles et démantelé au XVIIIe siècle; il n'en
subsiste que le donjon. Dans le château existait une chapelle particulière.
On y disait deux messes par semaine, en vertu d'une permission de
l'archevêque de Lyon, Monseigneur Denis-Simon de Marquemont.
Éléments protégés MH: l'ensemble des vestiges du château et le donjon :
inscription par arrêté du 5 octobre 1992.
château
de Groslée 01680 Groslée, propriété d'une société, visite des extérieurs
uniquement.
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