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Le mur de la cour,
très épais à la base, avec traces de chemin de ronde à hauteur du second
étage actuel, paraît indiquer que cette demeure seigneuriale a été aménagée
dans les murs du château-fort primitif. Ce castellum est mentionné pour la
première fois en 1154, lorsqu'il est attribué à l'abbaye de Quarante.
L'édifice a dû souffrir des guerres de Religion et la reconstruction presque
complète des bâtiments a dû être réalisée au moment du retour à la paix, à
la fin du XVIe ou au début du XVIIe siècle. Les religieux de Quarante
conservèrent le domaine jusqu'à la Révolution. L'édifice se reconnaît de
loin par sa tour carrée qui intercepte une ruelle perpendiculaire aux
anciens murs d'enceinte des défenses sud. Des deux culs de sac obtenus,
celui du sud sert actuellement d'entrée. Celui du nord permettait autrefois
d'accéder à la tourelle par une porte basse, murée depuis. Le mur méridional
du château, qui longe la cour et se prolonge vers l'est au-delà de la
tourelle, montre encore des traces de chemin de ronde au deuxième étage. Il
s'agit là d'une courtine du château-fort. L'aile située à l'est de la rue
remonte au XVe siècle. Cette partie, aujourd'hui propriété indépendante,
était un vestige de la construction antérieure aux guerres de la Ligue. Au
premier étage existent deux salles en enfilade. Une cheminée était adossée
au mur ouest, entre les deux pièces. Cette cheminée était en grès, enduite
de blanc. Les jambages se profilaient en lourdes consoles à quart-de-rond,
les faces latérales ornées de volutes tracées en creux, la face antérieure
chargée d'une palmette en relief, la pointe en bas. Le linteau était
interrompu, comme la hotte, par un tableau central carré, nu. A l'aplomb
supérieur des côtés verticaux du cadre, deux larges consoles à feuilles
d'acanthe rejoignaient la partie supérieure de l'entablement. Le linteau
était décoré de chaque côté d'une tête d'ange avec collerette en coeur. La
hotte verticale est surmontée d'un fronton circulaire rompu, raccordé avec
les consoles qui surmontent le tableau central. Les deux parties de la face
antérieure de la hotte ont reçu un décor symétrique, en relief. Cette
cheminée aurait disparu dans les années 1980.
Éléments protégés MH : la cheminée de la salle du premier étage :
inscription par arrêté du 7 février 1951.
château
d'Argeliers 11120 Argeliers, propriété privée, ne se visite pas.
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