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Ce domaine roturier appartenait au XVIe siècle à la
famille Boybellaud de Montacier. En 1596, Jean Boybellaud agrandit son
domaine par l'acquisition de nombreuses pièces de terre aux alentours. Il
transmet la propriété à son fils, Isaac, licencié ès lois, juge, sénéchal d'Ozillac.
Charles Boybellaud entre en possession du domaine en 1645, et décide d'en
porter le nom comme c'était l'usage à l'époque. Selon Rainguet, en 1652,
l'armée du prince de Condé ravagea les terres d'Ozillac et détruisit le
logis de La Barrière. Trois ans plus tard, en 1655, Charles cède la terre à
son frère, Samuel, sénéchal d'Ozillac. Par succession, en 1701, La Barrière
est en possession de Jacques Montverteuil, conseiller du Roi et procureur de
la sénéchaussée, au siège présidial de Saintes. Son petit-fils, François de
Loizelot, garde du corps du Roi, habite La Barrière en 1760. Le domaine dut
être anobli à cette époque, car il porte le titre de seigneur de La
Barrière. Il fit exécuter des travaux de transformations au logis, les
fenêtres en arc segmentaire du corps de bâtiment principal trahissant le
XVIIIe siècle. En 1789, il vota dans l'ordre de la Noblesse à l'assemblée de
Saintes. Sa fille, Marie-Catherine de Loizelot, dame de La Barrière, avait
épousé en 1780, Grégoire de Saint-Légier d'Orignac, capitaine de vaisseau,
chevalier de saint Louis. La Barrière est léguée à une de leurs nièces,
mariée à Léon-Paul, marquis de Saint-Légier de La Sauzaie. Leur fille,
Aurélie de Saint-Légier, épousa Paul-Henri, comte de Cugnac, qui eut La
Barrière. Le domaine échut à leur fils, Raymond de Cugnac.
Le 20 janvier 1893, le logis est détruit par un incendie. La demeure sera
reconstruite et augmentée de trois importants pavillons d'angle qui lui
donneront une allure plus conforme au concept du château. La demeure que
nous pouvons admirer de nos jours est donc le château de la fin du XIXe
siècle. La façade ouest constitue le corps de logis initial du XVIIIe
siècle. Après l'incendie, elle a été exhaussée d'un étage de combles brisés,
couvert d'ardoise, et encadrée du côté sud par une tour carrée à la toiture
élancée, se terminant par un clocheton, et côté nord, par deux pavillons
jumeaux. Ils cantonnent un vestibule d'entrée dominé par un balcon, surmonté
d'une lucarne à fronton ouvragé. On note la présence de hautes cheminées de
style néo-Renaissance, agrémentant la toiture des pavillons. (1)
château de la Barrière 17500 Ozillac, propriété privée, ne se visite pas.
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