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Au nord-ouest de la commune de Saint-Thomas-de-Conac, subsistent les ruines
de l'ancien château de Conac. Édifié sur un mamelon rocheux dominant les
marais de la rive droite de la Gironde, son existence serait attestée depuis
le milieu du XIe siècle au moins. Il appartenait à cette époque à Arnault de
Mirabel, seigneur de Conac. En 1317 il était aux mains de Pons de Mortagne,
vicomte d'Aunay, seigneur de Conac, gouverneur du royaume de Navarre de 1317
à 1321 et époux de Jeanne de Rochechouart. Par la suite, Conac fut tenu par
Jehan de Clermont, vicomte d'Aunay et seigneur de Conac qui décéda en 1354.
Au début du XVe siècle, François de Montberon est signalé comme seigneur de
Conac, par son mariage avec Louise de Clermont. C'est lui qui vendit avec
son épouse, le 10 octobre 1415, les terres de Mirambeau et de Conac
moyennant 8000 écus d'or à Jean II de Harpedanne, chevalier, seigneur de
Belleville en Poitou. En 1445, le château de Conac fut pris d'assaut par
Verdun Jourdain d'Ambleville. En 1570, il fut assiégé par Jacques d'Asnières
et René de Pontivy et défendu avec 120 hommes par la vigerie. En 1585, Conac
est de nouveau le théâtre d'un siège mené par le huguenot Candelay. Après
1628, Arnaud Jean du Plessis, cardinal de Richelieu devint le nouveau
propriétaire de Conac, siège d'un comté. En 1706, il fut vendu à François de
Robillard, conseiller secrétaire du Roi, à pacte de réméré. Quelques temps
après le duc de Richelieu récupéra la terre.
Saisi au moment de la Révolution, le "ci-devant château de Cônac, provenant
de l'émigré Richelieu, consistait en une cour en place entourée de gros murs
dans le milieu de laquelle est une maison consistant en quatre chambres, à
gauche sont les ruines d'une ancienne église, plus loin un grand chaix de
soixante pieds sur vingt-quatre avec des greniers par dessus, une très belle
grange, près la porte d'entrée un pavillon qui contient le logement d'un
portier et une prison par dessus, une belle et grande fuye hors la cour et
une esplanade plantée de treize ormaux et de deux noyers, y compris les
douves qui servent de pacage". fut vendu comme bien national, pour 15500
francs, à Pierre Jarlier, propriétaire à Saint-Georges-des-Côteaux.
D'importants vestiges de Conac subsistaient encore au début du XIXe siècle.
En revanche, aujourd'hui, il est bien difficile d'imaginer le château tel
qu'il se présentait jadis. Il reste une courtine de rempart flanquée à une
extrémité d'une tour ronde et à l'autre d'une tour carrée. (1)
château de Conac 17150 Saint-Thomas-de-Conac, propriété privée, ne se visite
pas.
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