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De
vastes bâtiments sont représentés sur le plan cadastral de 1818 à
l'emplacement des dépendances actuelles, au nord, le château n'étant pas
encore construit. Cette propriété appartient à cette époque, selon le
cadastre, à Rose Cerisier qui la lègue en 1823 à son petit-neveu, Alexandre
Broyne. En 1849, elle est achetée par Pierre-Dominique Coudret. Notaire de
1839 à 1864, fervent bonapartiste, il est maire de Saint-Thomas de 1848 à
1850 puis de 1855 à sa mort, en 1891. Avant d'acheter le Gendreau, il a
acquis de nombreuses vignes aux alentours, en y employant comme ouvriers
agricoles les paysans demeurant dans le hameau. Ainsi enrichi par la
production et la vente de cognac, Coudret fait construire le nouveau château
en 1873 sur les plans de Jacques Joyeux, entrepreneur et architecte à
Saint-Ciers-la-Lande. Demeurant au bourg, il s'agit pour Coudret d'une
maison de campagne.
Après sa mort, en 1891, le château passe par héritage à sa fille Léonie,
veuve Petit, et à son petit-fils, Pierre Ardouin (1870-1934), futur écrivain
et maire de Saint-Thomas de 1920 à 1925. Ils embellissent le parc,
établissent le portail et la grille, font construire le pavillon couvert
d'ardoise à l'entrée de la cour, à la place d'un vieux logement de
laboureurs, installent une écurie, une remise et une sellerie dans les
dépendances qui jouxtent ce pavillon. En 1908, ils ajoutent au château le
pavillon à toit en terrasse côté ouest, en remplacement d'une cuisine en
appentis.
Le domaine est accessible par un portail à piliers maçonnés qui donne sur la
rue à l'ouest. Derrière s'étend une cour puis un parc entre lesquels s'élève
le château. A gauche en entrant, au nord du château, se trouve un haut
pavillon couvert en ardoise, accolé à de vastes dépendances, probablement
d'anciens chais. Le pavillon, habitable, comprend un étage et est couronné
par une corniche, sous un haut toit à croupes orné d'épis de faîtage en
zinc. Les dépendances à l'arrière du pavillon sont couvertes d'un toit
également à croupes, en tuile creuse. Le château comprend un soubassement,
visible côté nord principalement. Le bâtiment se compose de deux parties: un
corps principal, couvert d'un toit à longs pans brisés et flanqué au nord
d'une tour polygonale coiffée d'une flèche; un pavillon latéral avec toit en
terrasse et à balustre. La façade antérieure du corps principal, au sud, est
en pierre de taille. Elle présente cinq travées d'ouvertures en arc
segmentaire, y compris les lucarnes qui éclairent le comble. Ces travées
sont réparties de manière ordonnancée autour de la porte centrale. Le
rez-de-chaussée et l'étage sont séparés par un double bandeau. La travée
centrale est délimitée par des pilastres. Une corniche couronne le tout. Le
pavillon latéral est de plan rectangulaire, aux angles abattus. Il est
entièrement construit en pierre de taille, avec un traitement en bossage aux
angles. La forme de ses ouvertures et les pilastres qui rythment ses façades
sont identiques à ceux de la façade antérieure du corps principal. Les
ouvertures du rez-de-chaussée sont munies de garde-corps en pierre, celles
de l'étage de garde-corps en ferronnerie. (1)
château du Gendreau 17410 Saint-Thomas-de-Conac, propriété privée, ne se
visite pas.
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