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Château de Rochemont à Fontcouverte
 
 

   La terre de Rochemont se serait appelée autrefois La Milletrie du nom de Millet Falaiseau, son propriétaire de 1493. Ce n'est qu'un siècle plus tard qu'elle changea de nom lorsque François de La Roche, avocat au présidial de Saintes en devint sieur, vers 1562. En 1601, elle fut acquise par Pierre Gombault, avocat du Roi au présidial de Saintes. Dix ans plus tard, il en rendit aveu au seigneur de Bussac dont il relevait au devoir d'une paire de sonnette d'épervier. À Pierre Gombault succéda son fils Abel, aussi avocat au présidial de Saintes, marié à Marie Jousselin, en 1628. De cette union est issue une fille Anne, mariée à François d'Oquoy, chevalier, seigneur de Couvrelle, Saint-Bris et Saint-Trojan près de Cognac. En 1683, Anne Gombault décida de faire transformer le logis. Elle passa alors un marché avec un charpentier, Charles Garnier, qui s'engageait à édifier la charpente du pavillon qu'elle projetait de faire construire à Rochemont. Deux ans auparavant, elle avait marié sa fille, Jeanne d'Oquoy, avec Auguste Guiton de Maulévrier, écuyer, seigneur d'Agonnay, qui devint plus tard aussi seigneur de Rochemont. Le fils de ces derniers, Auguste-Alphée mort prématurément, ne laissa qu'une fille: Élisabeth, mariée à Louis-Clément de Sainte-Hermine, chevalier, seigneur de Coulonges et de Mérignac. Ainsi, Rochemont changea à nouveau de famille. Après la mort d'Élisabeth Guiton de Maulévrier, le logis noble de Rochemont fut mis en vente par son fils aîné, Louis-René, vicomte de Sainte-Hermine. Une annonce parue dans les Affiches de La Rochelle en 1775, mentionnait: "À vendre la terre et seigneurie de Rochemont avec moyenne et basse justice distante d'un quart de lieue de Saintes, consistant en deux cent journaux de bois taillis, trois journaux de vignes, cinq journaux de terres labourables et cinq journaux et demi de prés, situés sur le fleuve de Charente, le tout en domaine de ladite seigneurie, des bâtiments qui consistent en un logis et pavillon au bout de très beau chaix avec des vaisseaux vinaires, écurie, grange et toits à brebis".
L'année suivante, le domaine trouva acquéreur pour 28000 livres, en la personne de Gabriel-François-Xavier Barthon, marquis de Montbas, chevalier, enseigne des vaisseaux du Roi au port de Rochefort, brigadier des gardes de la Marine, époux de Marie-Magdeleine Haranger du Mesnil-Roland. Cette dernière entreprit aussitôt de faire reconstruire le logis. Entre les deux ailes de dépendances, elle fit construire un corps de bâtiment simple couvert d'une toiture à combles brisés, animé en son centre par un avant-corps en très légère saillie, sur une travée. Les fenêtres à arc segmentaire rappelaient l'époque de construction. Une tapisserie sur un fauteuil conserve encore le souvenir de ce second bâtiment. C'est un logis neuf qu'elle céda, en 1782, moyennant 39000 livres à Izidore de Lacarrie, chevalier, lieutenant général des armées navales de Sa Majesté, à Rochefort, pour pouvoir acheter par la suite le château des Razes, aux Nouillers. Izidore de Lacarrie se retira à Rochemont où il mourut en 1801, âgé de 82 ans, laissant pour héritiers ses neveux qui vendirent le domaine, en l'an X, à Eulalie-Charlotte Mauduit de Kerlivio, veuve de Pierre-Michel-Jean Desmier d'Archiac, ancien capitaine de cavalerie, laquelle le garda quelques années avant de le revendre, en 1816, à François Coutant, propriétaire, demeurant à Louzac, en Charente. Par la suite, ses héritiers le vendirent à leur tour à Denis Baudry, ancien notaire, qui le laissa à son fils, Étienne Baudry. En 1862, ce dernier invita Gustave Courbet à Rochemont. Au cours de son séjour, le peintre donna quelques conseils à Étienne Baudry, pour la construction d'une grotte rustique. Amateur éclairé de peinture, Étienne Baudry y invita aussi Corot, Auguin et Pradelles. Ruiné par la crise du phylloxéra, il dut vendre le château, en 1884, à Théodore Guillet, riche négociant de Saintes, dont les descendants possèdent encore le domaine.
C'est ce dernier qui fit reconstruire le troisième château de Rochemont, sous sa forme actuelle. Au centre de son domaine et d'un grand parc, c'est un important corps de bâtiment couvert d'ardoise, de style gothico-renaissance, sur un plan général rappelant plus les constructions de style Louis XIII. La façade d'arrivée est animée, en son centre par un pavillon à loggia, abritant le vestibule venant s'adosser à un long corps de logis, percé de baies à meneaux et croisillons que surmontent d'élégantes lucarnes éclairant les combles. À chaque extrémité, la bâtisse est encadrée par deux pavillons plus hauts. La façade postérieure est plus complexe. Une haute tour polygonale coiffée par un lanternon, contenant l'escalier principal, s'élève au centre de la façade. De part et d'autre une fausse galerie Renaissance rejoint les extrémités du bâtiment qui sont traitées de manière différente. L'une possède un pavillon s'adossant et masquant le gros pavillon d'une extrémité. L'autre est traitée en forme de pignon s'accolant à une tourelle. L'ensemble des dépendances a été rejeté sur un des côtés de l'édifice, dégageant ainsi ses vues d'est en ouest. Le château de Rochemont est sans aucun doute l'un des plus beaux témoins de la fin du XIXe siècle en Saintonge. Par ses proportions, la qualité de son décor et du site qu'il occupe, il fait figure d'exception dans la série des édifices de la fin du XIXe siècle et du début du siècle suivant, construits dans la campagne, aux alentours de Saintes. (1)

château de Rochemont 17100 Fontcouverte, propriété privée, ne se visite pas.

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   Source : châteaux, manoirs et logis, Charente-Maritime, éditions Association Promotion Patrimoine, 10 rue Dabault, 79000 Niort, imprimé en octobre 1993

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(IMH) = château inscrit à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques, (MH) = château classé Monument Historique
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