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Le premier seigneur connu est Hugo de Asi au milieu du
XIIe siècle. Nous trouvons ensuite une copie d'une lettre du duc Robert de
1279 qui vend un meix "assis dessus le pont de pierre de la ville d'Aisey
par devers le chasteau dudit duc". Le 9 septembre 1341, prise de possession
faite au nom du duc Eudes par le châtelain d'Aisey de la maison forte de
Saint-Marc au bailliage de la Montagne, advenue au duc par le décès de la
dame de Saint-Marc, dont Messire Anceau de Duesme, chanoine de Langres, se
prétendait seigneur, lequel fut chassé par force par ledit châtelain. Vers
1343 compte de Huguenin Barale, châtelain d'Aisey-le-duc : travaux pour la
construction de la chapelle du château d'Aisey. En 1359 les tours du château
d'Aisey furent surmontées de coiffes en bois, les murailles d'échiffes,
sorte de bretèches, les ponts-levis furent entièrement reconstruits, la
palissade élevée sur les fossés fut rétablie, deux barrières furent
installées en avant des ponts, les portes et fenêtres ouvrant sur
l'extérieur furent bouchées, une lanterne de guetteur coiffa la tour de la
porte d'entrée, la tour de la chapelle fut rehaussée d'un étage, tous les
bâtiments et loges de la basse-cour susceptibles d'entraver la défense
furent supprimés, un four fut édifié à l'intérieur de la seconde enceinte.
En 1368 Pierre de Chatenay est châtelain d'Aisey et de Villiers-le-Duc. Le 6
novembre 1406, prestation de serment de Guillaume de Foissy, châtelain
d'Aisey-le-Duc. Le 27 septembre 1415, Henry Vallée de Fontenois, chevalier
et chambellan du duc de Bourgogne, confesse tenir en fief du duc la maison
forte, terre et seigneurie de Saint-Marc et dépendances, en la châtellenie
d'Aisey. Le 26 décembre 1427 prestation de serment d'Etienne Clervaulx,
châtelain d'Aisey-le-Duc, à la place de Guillaume de Foissy (caution de
Nicolas de Clervaulx, son père). Le 4 novembre 1457, requête présentée
par Messieurs des Comptes à Dijon par Philippe Coppin, écuyer d'écurie du
duc et son châtelain d'Aisey depuis 9 ans, pour certains reliquats des
comptes de la châtellenie rendue depuis longtemps par feu Amyot Coppin son
père, et par Etienne Coppin son oncle, tous deux successivement châtelain
d'Aisey. Le 7 mai 1477, Louis XI donne à Jean Paul, écuyer, gentilhomme de
son hôtel, la terre et châtellenie d'Aisey-le-Duc, pour sa vie durant. Le 3
juillet 1563, messire Louis de Bourbon, duc de Montpensier, seigneur
d'Aisey-le-Duc, nomme Jean Jouvenot à l'office de receveur de la châtellenie
d'Aisey à la place de feu Girard Jouvenot son père. Le 17 avril 1573,
enregistrement de la Chambre portant suppression des offices de capitaine
d'Aisey-le-Duc, pour cause de "château ruineux". Visite des réparations
faites au château en 1583. Le 20 décembre 1596, lettres d'érection en fief
de la grange d'Arbois, qui relèvera du roi à cause de son château
d'Aisey-le-Duc. Le 20 juillet 1709, le roi donne les châteaux d'Aisey et de
Villaines-en-Duesmois au sieur du Chesnay, commis de Messire de
Pontchartain, secrétaire d'Etat. Procès verbal des visites faites les 16 et
18 juillet 1727 des petits domaines dépendant d'Aisey-le-Duc, à la requête
du vicomte de Tavannes, engagiste desdits petits domaines avec ceux de
Salmaise par contrat des 26 juillet 1726, laquelle visite porte sur l'état
des bâtiments et écluse du moulin d'Aisey, le châtel ruiné duquel dépendait
un parc entouré de murailles dont partie subsiste, duquel château il y avait
une communication souterraine avec le parc, au milieu duquel est un pré avec
une fontaine... Idem pour Saint-Marc et Salmaise. Sur l'Atlas des Routes en
1759, le château d'Aisey est encore un petit bâtiment rectangulaire cantonné
de tours rondes, dont les fossés sont mis en eau par un petit canal les
reliant à la Seine. En 1774 les ducs avaient hors lieu, sur la Seine, un
château fort flanqué de quatre tours, entouré d'un double fossé nourri par
une belle fontaine ; aujourd'hui presque tout démoli.
Sur la gravure de Chastillon de 1610, le château est constitué de quatre
bâtiments autour d'une cour carrée, cantonnés de tours rondes. La façade
principale semble être dirigée vers le sud ; elle est flanquée d'une
tour-porche avec porte charretière plein-cintre, deux rainures de flèches de
pont-levis, et une bretèche surmontant la porte. De part et d'autre de la
tour-porche, la courtine, légèrement moins haute que les tours, est garnie
de mâchicoulis. A gauche de la tour, à l'étage, s'étend la chapelle dont le
choeur, sur la façade est, s'ouvre largement par une baie à remplage
gothique. Sur l'Atlas des routes de 1759, le château est encore un bâtiment
carré cantonné de tours rondes, entouré de fossés qui sont mis en eau par un
canal les reliant à la Seine. Les vestiges sur le terrain confirment les
éléments de la gravure et de l'Atlas, mais leur donnent une échelle assez
décevante : la plate forme carrée mesure 35 m de côté ; divisée entre deux
propriétés, ses deux moitiés se présentent sous deux avatars totalement
différents. A l'ouest, tout élément d'architecture a disparu : il reste la
moitié d'une plate forme carrée aux angles adoucis accusant une
dénivellation de quatre mètres. A l'est, caché sous d'épais taillis, les
maçonneries du château sont conservées sur plus de deux mètres de hauteur.
La tour nord-est est bâtie à l'extérieur en moyen appareil, à l'intérieur en
moellons. Le niveau de soubassement, sous plancher, aveugle, est entièrement
comblé. Le rez-de-chaussée, conservé jusqu'à mi-hauteur, est ouvert de trois
archères sans étrier : deux flanquantes et une frontale. Une porte à la
gorge communique avec l'intérieur de la place et avec un escalier courant à
l'intérieur des maçonneries de la tour. De la tour sud-est, sans doute du
même type, ne subsistent que les arrachements. Le fossé inondable est réduit
au pied des courtines du château par une fausse-braie large de trois à cinq
mètres. (1)
château des ducs de Bourgogne 21400
Aisey-sur-Seine, vestiges situés au lieu-dit la Barque.
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