|
Il est fait mention en 1172 dans dans
le Cartulaire de Saint-Seine : Castrum antiniaci. En 1178, Antigny serait
une possession de l'abbaye de Saint-Seine. En février 1251, Hugues
d'Antigny, seigneur de Pagny, et Henri de Pagny, seigneur de Sainte-Croix, à
la suite de la discorde survenue à propos de l'héritage de leur oncle
Philippe d'Antigny, cèdent à Hugues IV ce qui appartenait à "Phelippe,
seigneur d'Antigné et es apertenances, c'est à savoir en forteresces, en
villes, en fyez, en jostices, en homes, en vignes , en terres, en prez, en
boys, en molins, en aigues , en mayson, en seigneories et en gardes... et
por chief de ceste chose desus escripte et devisée, il ha quité à nos et à
nos heirs perduraublement totes les droitures que il et sui hoirs avoient ou
devoient avoir en totes les autes choses celui Philippe, nostre oncle, en
quelque lieu que eles fussoient, sauf ses fyez et ses services (Parmi ces
biens, le château d'Antigny)". En 1297, Richard de Montbéliard, damoiseau,
seigneur d'Antigny reconnaît tenir du duc le château d'Antigny et sa serrée
avec toutes le terre de ladite serrée... Item Cussey, item la moitié de la
ville de Muresaut, et le chatel de Chagny jurable et rendable... item le
chatel de Chaudenay-en-Auxois.
En juin 1303, procès entre Richard de Montbéliard, seigneur d'Antigny, et le
duc de Bourgogne, le premier déclarant que sa sœur ainée Jacquette doit
tenir de lui sa part d'héritage, c'est-à-dire les forteresses de Muressaut
et et Cussey, le duc prétendant qu'elle les doit tenir directement de
lui-même. Il est arrêté que Robert de Grancey, mari de Jacquette, entrera en
la foi de Richard pour ces deux forteresses qui seront tenues en
arrière-fief ducal. D'autre part, Richard de Montbéliard reprend en fief du
duc, le chasteaul d'Antigné, la ville dudit chasteaul d'Antigné... et aussi
le chasteaul de Chaigné qui est jurable et rendable au duc, la ville, la
chatellenie et dépendance... pour quoi il reçoit en accroissement de fief la
maison à la dame des prés près de Chaigné. Richard reprend également du duc
ce qu'il a à Thomirey, Bessey, Selve, Villy et Longecourt. En revanche,
"veut que lesdites chatellenies d'Antigny et de Chaigny, les villes et
dépendances ne puissent êtres mis de son vivant ni après sa mort, ni après
la mort des ses hoirs en rerefief...". Le 24 août 1361, le comte de Joigny
reprend en fief du duc de Bourgogne sa terre d'Antigny relevant du duché, et
celle de Paiens, mouvant de la terre d'Isle-en-Champagne. Le 13 juillet
1372, Catherine de Vienne, dame de Muresaut en partie, tient son châtel et
terre de Muressaut du seigneur de Larrey, et arrière fief du comte de
Joigny, à cause de son château et terre d'Antigny.
Le 26 juin 1402, Louis de Noyers, comte de Joigny et seigneur d'Antigny,
tient du duc sa terre et châtellenie d'Antigny... Item le fief que tient de
lui Jean Broichot, chevalier, à cause de sa maison forte de Lailly... Item
en indivis avec sa sœur Marguerite de Noyers le fief de Jean Peaudoie,
écuyer, de la maison forte de Lusigny. Le 7 février 1424, dénombrement par
Guy de la Trémouille, seigneur d'Uchon, comte de Joigny et seigneur
d'Antigny, veuf de Marguerite de Noyers nouvellement trépassée, de la terre,
maison forte et seigneurie d'Antigny-le-Châtel. Item le fief de Jean
Broichard, chevalier, à cause de la maison forte de Lailley. Item le fief de
la fort maison de Lusigny par Louis de Chasant, écuyer. En 1435, mariage de
Guillemette de Vergy, nièce de Louis de la Trémouille, avec Guillaume de
Pontaillier, qui prévoit qu'en cas de décès de celui-ci, le château
reviendrait à celle-là. En 1474, Noble homme Claude de Courdosse, escuyer, a
cause de demoiselle Guiotte du Puy à présent sa femme, tient la seigneurie
de Lusigny, la maison forte et village de Mercey en toute justice, le tout
mouvant du château d'Antigny. Jeanne Labbé et Claude de Paquier tiennent
chacun leur moitié du château de Nantoux en fief d'Antigny.
Le 25 septembre 1477, confiscations faites sur les "rebelles au roi".
Lettres patentes du roi portant don à Jacques de Dinteville, chevalier,
seigneur d'Échannay, des châtels et châtellenie de Frôlois et Antigny qui
furent au seigneur de la Batie à cause de Guillemette de Vergy sa femme.
Plus le château et seigneurie de Talmay confisqué sur Jean et Guion de
Pontailler et ses frères, comme propre héritage sans rien réserver. Le 8
septembre 1481, lettres patentes du roi Louis XI, contenant donation à Jean
de Pontailler, seigneur de Talmay, son chambellan, des biens confisqués sur
ses frères et sur madame de la Bastie, sa mère, demeurée au service et
obéissance de Marguerite de Bourgogne. Les chasteaulx, chastellenies,
seigneuries, maisons, héritages et autres choses ci-après déclarées, c'est
assavoir les terres et seigneuries d'Anthigny et de Salon, qui furent et
appartindrent à Guillemette de Vergy, dame de la Bastie. En 1583, inventaire
du domaine de la chapelle d'Antigny : conflit entre l'abbé de Saint-Maurice,
chanoine et trésorier de Saint-Pierre de Mâcon, tutélaire de ladite
chapelle, et le curé de Foissy. En 1629, Jacques de Vienne termine la
construction du château, comme l'indique la date au dessus de la porte.
Le 6 août 1655, érection du marquisat d'Antigny en faveur de sire Claude
Damas du Breuil et de Claude Alexandrine de Vienne son épouse pour sa
baronnie d'Antigny-le-Châtel, "ayant servi de dot et appanage aux filles de
la maison de Montagu, de la maison de Bourgogne, laquelle terre par alliance
et succession était tombée dan la noble et ilustre maison de Vienne... De la
maison forte et château d'Antigny relevoient plusieur vassaux au nombre de
17 communautés". En 1786, devis pour réparer et empêcher la chute de la tour
d'Antigny. "Cette tour compose un rectangle irrégulier qui a moyennement 32
pieds 5 pouces de longueur sur 24 pieds 5 pouces de largeur, le tout dans
œuvre... (murs épais de 4 à 5 pieds) Ces quatre murs sont lézardés sur la
hauteur de 26 pieds ; les lézardes proviennent en partie de la charpente du
comble... Le mur côté du nord est altéré par deux manteaux et tuyaux de
cheminée qui sont d'une pesanteur énorme". Joanne mentionne en 1869 : il y
avait à Foissy un château fort dont il reste les ruines et une chapelle du
XIVe siècle.
À l'est du clocher de Foissy le château d'Antigny, l'un des plus vieux et
des plus prestigieux de Bourgogne, est composé d'une enceinte polygonale
avec tour rectangulaire sur une motte au nord, et au sud, bâti dans la
basse-cour, un château plus moderne, composé de bâtiments du XV au XVIIe
siècle bâtis autour d'une cour rectangulaire. Au nord, la motte ovale, de 28
x 35 m au sommet, est aménagée sur l'avancée vers l'ouest d'un éperon
naturel. Elle est séparée du plateau par un fossé à l'est, et remodelée sur
les trois autres côtés. Le sommet est entouré à l'ouest et au nord par une
enceinte polygonale, qui portait encore un chemin de ronde et peut-être des
créneaux sur les gravures du XIXe siècle. Au sud-est de l'enceinte se dresse
une tour, dont subsiste le rez-de-chaussée éventré et l'angle nord-ouest,
conservé grâce au soutien d'une tourelle d'escalier qui contrebutait cet
angle. Le rez-de-chaussée est occupé par une grande cave couverte d'un
berceau en arc surbaissé, dont la façade méridionale est béante. L'angle
nord-est porte les traces de trois étages, avec les montants gauches de
trois cheminées gothiques, et les montants droits de deux croisées au
premier et second étage. Au sud et en contrebas du château, la basse-cour
barlongue est fermée à l'ouest par un bâtiment moderne à un étage carré et
un étage de comble sur rez-de-chaussée et étage de soubassement, et à l'est
par un bâtiment formé de deux corps légèrement désaxés : au nord une
chapelle gothique à trois travée, au sud un bâtiment moderne rectangulaire.
Ce bâtiment reprend en partie les murs d'une ancienne courtine, qui était
armée d'une archère droite. À l'angle sud-est de ce dernier bâtiment et de
la basse-cour se dresse une tour ronde en moyen appareil, à soubassement et
rez-de-chaussée voûté, deux étages carrés et un étage de tir desservant un
mâchicoulis sur console à trois ressauts. Cette tour est armée de plusieurs
canonnières rondes pour pièces semi-lourdes, aménagées dans l'allège des
baies. Les bâtiments et le mur aveugle qui ferment la basse-cour au sud sont
des reconstructions récentes. Le château occupe l'angle nord-est du hameau
d'Antigny, visiblement bâti dans une enceinte rectangulaire à angles
adoucis, entourée par un fossé et une levée interne bien visible dans les
prés au sud du château. (1)
Éléments protégés MH : les bâtiments en totalité et sols, y compris le
jardin à la française, la charmille et les terrasses : classement par arrêté
du 18 octobre 1993.
château d'Antigny le Château 21230 Foissy, propriété privée, ne se visite
pas, bien visible de la route.
Ce site recense tous les châteaux de France, si vous possédez des documents
concernant ce château (architecture, historique, photos) ou si vous
constatez une erreur, contactez nous. Licence photo©webmaster B-E, photos
ci-dessous interdites à la publication sur Internet, pour un autre usage
nous demander.
A voir sur cette page "châteaux
de la Côte d'Or" tous les châteaux répertoriés à ce
jour dans ce département. |
|