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Le domaine du Mas-de-Bénévent a
appartenu à la famille de la Doire, anoblie en 1671, puis à celle d'Arlot
après que les filles de Léonard de la Doire se soient mariées avec les fils
d'Hélie d'Arlot, seigneur de Cumond au début du XVIIIe siècle. La demeure
est signalée en 1730 par Lagrange-Chancel. Un acte notarié de 1744 évoque la
présence d'un repaire noble, non loin de l'emplacement du domaine actuel. Le
château devient la propriété de la marquise de Taillefer à partir de 1775.
Sept métairies dépendent alors du domaine. La famille vend l'ensemble au
début du XIXe siècle, qui figure sur le plan cadastral de 1843. Ernest
Guillomon en fait l'acquisition à la fin du XIXe siècle. En 1890, il fait
construire une gentilhommière à proximité, à laquelle il adosse un château
en 1903, qui présente des similitudes avec la demeure de Beausoleil (commune
de Saint-Sauveur-Lalande). Il semblerait qu'un unique architecte mussidanais
ait travaillé à ces deux ouvrages. L'étang tout proche a sans doute été
aménagé durant cette période, à proximité du ruisseau du Pazaillac. Dans les
années 1960, Guy Cluzeau achète les deux châteaux, dont l'ancien, en ruine,
est détruit.
Le domaine du Mas est situé à 500 mètres au sud du hameau de Bénévent, qui
borde l'Isle sur sa rive gauche. La demeure est composée de deux corps de
bâtiments adossés bâtis sur un soubassement: au sud, un pavillon en
rez-de-chaussée percé de trois fenêtres sur chaque façade et couvert d'un
toit en pavillon ouvre sur une terrasse; au nord se tient le château
comprenant un étage carré et un étage de comble. L'ensemble est bâti en
maçonneries de moellons enduites. La pierre de taille est réservée à
l'encadrement des ouvertures et aux chaînes d'angles (bossages en pointes de
diamants pour le corps de bâtiment septentrional). La pierre de taille
participe également du décor du château, en association avec la brique (jeux
de couleurs, assises d'appareils alternés). Sa façade principale compte
trois travées aux fenêtres rectangulaires dont les allèges sont dotées de
balustres. Depuis la travée centrale, on accède au château par un perron.
Cette travée est faite d'un avant-corps en brique rouge et jaune coiffé
d'une lucarne ouverte au sein d'un fronton triangulaire brisé. Ce dernier
fait écho à l'ornementation de la porte d'entrée dont la brisure du fronton
cintré est ornée du monogramme "EG", du nom du commanditaire Ernest
Guillomon. Une frise en brique disposées sur l'angle souligne la corniche
moulurée soutenue par une série de modillons. Des tourelles d'angle sur
cul-de-lampe cantonnent cette façade. Elles présentent un décor en brique et
pierre de taille en alternance et sont couvertes de toits coniques en
ardoise. Les façades occidentale et orientale, à travée unique, sont
pourvues de bow-windows pentagonaux au rez-de-chaussée. Elles sont
surmontées de balcons protégés par un garde-corps, on y accède par une
porte-fenêtre située à l'étage carré. Une lucarne couronne la travée, percée
dans l'étage de comble. Le toit à longs pans et croupes en ardoise est orné
d'une crête et d'épis de faîtage à chaque extrémité. (1)
château de Benévent 24700 Saint-Martial-d’Artenset,
propriété privée, ne se visite pas, visible de la D-6089.
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