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La bastide de
Montréal est la plus ancienne du Gers. Elle a été fondée en mars 1255 sur
ordre d'Alphonse de Poitiers, comte de Toulouse, à l'extrémité occidentale
de ses possessions en Agenais, en position frontière avec les possessions
anglaises. Les conditions de sa fondation sont bien connues grâce à la copie
des coutumes conservée dans le Trésor des Chartes. Ce document contient
l'acte par lequel le sénéchal du comte de Toulouse en Agenais, Guillaume de
Bagnols, mande un notaire d'Agen, Pons Mainart, pour tracer le plan de la
ville et rédiger les coutumes. Il semble que le projet de bastide ait été
réalisé dès avant la fin du XIIIe siècle. En effet, en 1279, les consuls de
Montréal figurent sur la liste des représentants des communautés de
l'Agenais et du Condomois cédées au roi d'Angleterre. La bastide s'est
retrouvée en position frontière entre la mouvance anglaise et la mouvance
française pendant environ deux siècles, changeant de nombreuse fois de
parti, volontairement ou non. Les coutumes de Montréal ont été promulguées
le 25 avril 1255. Elles concernent essentiellement la police et la justice.
L'administration est assurée par six consuls élus annuellement et
responsables par groupe de deux de la levée de l'impôt dans l'une des trois
rues principales et des paroisses rurales sises dans la direction de ces
rues. La bastide est dotée d'un marché hebdomadaire et de deux foires
annuelles. Les comptes consulaires de la bastide de Montréal sont conservés
et ont été publiés pour l'ensemble du XVe siècle. L'étude de ces documents
apporte des informations précieuses sur l'administration de la bastide à
cette période, et notamment sur les nombreux travaux effectués sur les
fortifications et autres édifices publics. Dans les comptes consulaires sont
mentionné, concernant les fortifications, l'existence d'un chemin de ronde
muni d'échauguettes, guérites, barbacanes et tours. Le château de Balarin
date du XIIIe siècle et appartenait alors au Galard qui le posséda durant
plusieurs siècles. La famille de Galard garde la possession de Balarin
jusqu’en 1451 et la vend alors à un bourgeois de Condom nommé Jean Mercier.
Curieusement les Galard revende à nouveau Balarin en 1464 à un Pierre
Mercier, frère ou fils du premier, usant de leur droit de rachat. Ils
étaient mercantiles et vindicatifs et ne vivaient pas en bonne intelligence
avec leurs voisins, ils s’arrogèrent tous les titres de noblesse de leurs
prédécesseurs. Ce sont les Mercier qui entreprennent toutes les
modifications du château et on dit qu’ils firent tous les travaux eux-mêmes.
Mais en 1611, la propriété revient aux Galard et y reste jusqu’en 1770.
C’est Joseph Marie Imbert de La Mazelière, qui fut chevau-léger dans la
garde du Roi et Chevalier de l’Ordre de Malte qui hérita du château en 1770,
légué par sa tante Marie de Galard et y resta jusqu’à sa mort. En 1850, le
château est donné, par acte public à l’Ordre des Frères Prémontrés qui
élevèrent une superbe maison religieuse juste à côté du château d’origine.
Éléments protégés MH : le donjon et son mur de soutènement, la balustrade et
le pavillon carré : inscription par arrêté du 15 avril 1942.
château de Balarin 32250 Montréal, propriété privée, ne se visite pas,
visible de l'extérieur.
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