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Château de la Magnanne à Andouillé-Neuville
 
 

  La terre de la Magnanne relevait de la baronnie d'Aubigné. Le domaine peu considérable comme bien souvent au XVe siècle, devait s'accroître par achat en 1581 de la seigneurie de Princé à Andouillé. En 1695 s'ajoutent le comté de Betton, en 1761 la baronnie d'Aubigné et en 1788 le marquisat du Bordage à Ercé-près-Liffré. Ce très vaste ensemble réuni à la fin du XVIIIe siècle devait voler en éclat sous la Révolution. La terre s'est transmise successivement par alliances aux familles de La Magnanne (1379-1555), de Montbourcher de la Magnanne (1555-1830), Hay des Nétumières (1830-1909), de Menou (depuis 1909). La construction du château de la Magnanne fut entreprise par René de Montbourcher, seigneur de Chasné et Julienne de La Magnanne sa femme, et continuée par leur fils Jacob. Ce dernier dirigeait une compagnie de cavalerie pour Henri IV durant les guerres de la Ligue. La considération dans laquelle il était tenu par ce roi et son opposition au parti du duc de Mercoeur, n'a pas été sans influence sur l'architecture de l'édifice, en cours de construction en 1584.
Élevé à la fin des guerres de la Ligue, il déployait un arsenal défensif important comme beaucoup de châteaux de l'époque. Toutes les baies du rez-de-chaussée donnant sur l'extérieur conservent des trous d'ancrage des grilles qui les défendaient. Des canonnières à rotule, formée de boules de granite pivotant dans un logement circulaire et percées d'un orifice pour passer une arme, permettaient de surveiller les extérieurs. Toutes les portes conservent, comme le portail permettant de passer sous les communs, les logements des barres de bois qui condamnaient leur ouverture. Deux ailes latérales reliaient à l'origine les communs au logis, comme le montrent les traces d'arrachement sur la face est des pavillons. L'édifice d'origine s'inscrit dans les usages de l'architecture savante du troisième quart du XVIe siècle. Le château subit plusieurs modifications par la suite, notamment avant 1728, pour Gabriel de Montbourcher de la Magnanne, comte de Betton, président aux Requêtes au Parlement de Bretagne et Madeleine Briant des Vallées, fille d'un armateur malouin. Ces travaux qui ont consisté en l'ajout d'un étage supplémentaire au corps central du château et à la création de la terrasse bastionnée de l'avant-cour avec un portail d'entrée furent exécutés sous la direction de l'architecte Huguet à qui l'on doit l'achèvement des tours de la cathédrale et l'église Saint-Sauveur de Rennes. A la fin du XVIIIe siècle, René François de Montbourcher et sa femme Joséphine de Kersauzon ajoutèrent deux travées supplémentaires de fenêtres avec balcons pour moderniser l'édifice encore austère et éclaircir le grand balcon. Jusqu'à la seconde moitié du XVIIIe siècle, le jardin se limitait à un espace clos de murs, situé à l'emplacement du parterre actuel, s'étendant derrière le château. La base des murs se retrouve encore par endroits. Ce jardin clos, encore dans l'esprit Renaissance, remontait à la construction de l'édifice.Les premiers aménagements extérieurs visant à modifier l'aspect primitif remontent au début du XVIIIe siècle avec la création de la terrasse de l'avant cour des communs.
C'est dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle que furent entrepris les travaux les plus importants concernant les abords de l'édifice: suppression du mur de clôture du jardin à l'arrière du château pour établir le parterre, création du potager au sud de l'avant-cour et aménagement de quelque six kilomètres d'avenues. Les plus anciens arbres que l'on voit à l'entrée avant de franchir le pont peuvent remonter à cette époque. Un étang et un moulin à eau occupait la dépression au sud de l'édifice. Au milieu du XIXe siècle le dernier marquis de Montbourcher, député d'Ille-et-Vilaine, et Sophie de Caradeuc de la Chalotais, entreprennent, parallèlement à la restructuration du domaine foncier qui couvrait alors un millier d'hectares, la construction de deux métairies modèles, Marylande et Beaulieu. Ils aménagent également un parc agricole paysager sur les terres humides situées au sud du château. L'actuelle avenue courbe tracée à cette époque pour contourner ce nouvel espace offre des points de vues sur le château plus pittoresques que ceux de l'avenue d'axe. Le parterre planté d'essences exotiques est étendu sur la pente vers le sud, jusqu'au ruisseau. Cet aménagement imposant devait disparaître, comme bien souvent, dès la première guerre mondiale. En 1893, un incendie détruisait la quasi-totalité de l'édifice ne laissant subsister que le gros oeuvre. Sa reconstruction dura jusqu'à 1904 sous la direction de Henri Mellet à qui l'on doit bon nombre des châteaux de la fin du XIXe siècle en Ille et Vilaine. La restauration du jardin vise à recréer un jardin ordonnancé sur les bases d'un plan d'André Mollet tiré de son ouvrage Le jardin de plaisir. Ce plan s'adapte bien au parcellaire existant et aux espaces disponibles. Le parterre composé de quatre rectangles entourant un bassin est prolongé par un hémicycle duquel partent trois courtes allées en patte d'oie s'enfonçant dans les sous-bois. Le parterre prévu par Mollet est à compartiments de gazon, fait de surfaces de gazon découpés pour former des motifs ornementaux. L'hémicycle, ponctué de cyprès d'Italie, est bordé de palissades de charmilles et s'ouvre sur de courtes allées plantées de tilleuls...

Éléments protégés MH : le château, à savoir : les façades et les toitures du logis et des deux bâtiments de communs ; la cour pour son sol d'assiette ; le jardin, incluant l'hémicycle et les allées nouvellement créées, pour son sol d'assiette, son bassin central et l'ensemble de ses éléments d'architecture maçonnés ; l'avant-cour pour l'ensemble de ses murs et son sol d'assiette ; le portail d'entrée avec sa grille en fer forgé ; le potager pour l'ensemble de ses murs et son sol d'assiette ; le pont franchissant la rivière d'Andouillé, la levée reliant celui-ci au portail d'entrée et l'esplanade le précédant ; les cinq allées tracées au XVIIIe siècle, à l'exclusion, s'agissant de l'allée axiale, des parties appartenant à un agriculteur ou à la commune ; l'allée courbe et le sol d'assiette du parc agricole paysager créé au XIXe siècle de part et d'autre de la rivière d'Andouillé : inscription par arrêté du 13 janvier 2011.

château de la Magnanne 35250 Andouillé-Neuville, tél 02 99 55 25 96, ouvert au public du 30 mai au 26 septembre, tous les jours de la semaine de 10h à 18h, fermé le dimanche.

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     source :  https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/

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