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Le village de Buzançais s’est
développée autour du château établi en ce lieu, au bord de l’Indre, à la fin
du IX siècle. La première fortification de Buzançais remonte à l’époque des
invasions normandes. Elle fut faite, avec l’aide du roi Louis VI le Bègue, à
la demande d’Ingelger, père de Foulques dit le Roux, premier comte d’Anjou.
On peut voir en ville des vestiges appartenant à deux châteaux. Le "château
vieux" correspond au castrum mentionné en 1089, pris par Philippe Auguste en
1173, pour Louis VII et en 1188. Il comprend les restes d’une motte,
signalée dans la topographie urbaine par une rue circulaire dite de la
Motte. Dessus se dresse un important massif de maçonnerie, dernier vestige
du donjon de Buzançais qui était de plan rectangulaire. L'état du comté de
Buzançais rédigé en 1632 le décrit ainsi: "le chastel dudit Buzançais, que
l’on appelle le chastel viel, est composé d’ung donjon assis et enlevé sur
une motte et moisson de terre proche les murailles de la ville dudit
Buzançais, composé de huit chambres à feu, une salle basse, une salle haulte,
grenier et galletas, avec cour, puy et cave, boulangerie et offices, lequel
donjon est entouré de faulces brayes. A la sortie dudit donjon y a une belle
basse cour, grange fort spacieuse avec deux grandes et belles allées. à l’un
des costés de laquelle cour est le chastelneuf, proche duquel chastelneuf y
avoit un grand pont dormant, au bout duquel y a à présent un pont-levis pour
entrer audit donjon". Le château neuf construit après 1531 par Philippe
Chabot a été brûlé en 1944. De la construction du milieu du XVIe siècle
subsistent une partie du mur de soubassement occidental et cinq épais
contreforts, dont quatre tronqués. D’après une description de 1565 le "neuf
chastel était basty de deux grands pavillons, l’un à l’occident, l’autre à
l’orient accompagné d’un beau jeu de paume et sur le midi d’un des plus
beaux colombiers de France, lequel est de forme ronde, bâti sur pied, ayant
par le dedans de 7 à 8 toises de diamètre et de 12 à 13 toises de hauteur".
Buzançais était close et enceinte de haultes murailles, tours et profonds
fossés. L’enceinte a été agrandie vers le sud pour englober le Châteauneuf,
avec ses dépendances, sa cour et ses jardins. En 1632, la ville "est d’assez
bon circuit, enlevé de beaux et bons fossez et murailles hors d’escallade,
fort espaisses, garnies de plusieurs tours, pour la deffense de ladicte
ville, avec une grande fontaine et deux beaux et forts pourtaux
maschicolizez pour entrer et sortir de ladicte ville". Un aveu de 1668 donne
les précisions suivantes: elle a "murailles avec parapets, canonnières,
grands fossés derrière à fond de cuve, deux grandes portes, une au-dessus et
l’autre au-dessous de madite ville dans deux pavillons flanqués et
machicoulizés, où il y a grands et petits ponts-levis, une autre petite
poterne ou huisset et une autre grande porte qui va de mon château en
maditte ville". De cette enceinte restait une portion de muraille conservée
le long de la place des Jeux depuis la rue Neuve et récemment masquée. De
l’autre côté de la rue Neuve, dont le tracé a coupé le rempart à
l’emplacement de l’ancienne tour aux Couteaux, une vingtaine de mètres de la
muraille est encore visible dans un jardin, aboutissant à la tour de l’angle
nord-ouest des fortifications dont seule la base subsiste. Une autre portion
du rempart se trouve à l’est, dans le jardin du presbytère, dans le
prolongement des anciens bâtiments conventuels de Sainte-Croix. À l’angle de
ceux-ci se trouvait la Tour à la Pie. Des vestiges du pont joignant le
Châteauneuf à la ville ont été découverts en fouille. Restent aussi les murs
d’une maison accolée à l’enceinte. Les deux principales portes, dites Porte
de Dessus et Porte de Dessous, qui fermaient les extrémités de la Grand’Rue
ont été détruites avant la fin du XVIIIe siècle. À l'intérieur des remparts
se trouvaient l’église Saint-Honoré avec son cimetière, les halles publiques
et l’auditoire de justice servant de maison commune, le couvent de
Sainte-Croix, le four banal, le grenier à sel et la maison du collège. À
l'extérieur, où plusieurs faubourgs se sont développés, l’Hôtel-Dieu, le
cimetière, la chapelle de Saint-Lazare, l’église de Notre-Dame, la chapelle
de Saint-Jean, la maison dite du Landais, le champ de foire, les grands
moulins, l’église paroissiale de Saint-Étienne et la chapelle de la
commanderie de Beauvais.
Éléments protégés MH : les façades et les toitures : inscription par arrêté
du 8 mars 1995.
château Neuf de Buzançais, 4 place du Général-de-Gaulle, 36500 Buzançais,
propriété privée, ne se visite pas, visible de la place. L'édifice se
présente comme un pavillon rectangulaire desservi par un escalier en vis
logé dans une tour hors-oeuvre.
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