|
Les Houdes, orthographié également
Oudes ou Ouldes, constituait au XIIIe siècle un fief relevant de la
châtellenie d'Amboise. Les titres de propriété des Ouldes ont été brûlés à
Chenonceau en 1793. Au XIVe siècle, la famille Marques acquiert le
château-fort des Ouldes. Jean Marques ayant pris le parti des Anglais, son
château fut incendié et rasé en représailles en 1411 (de même que celui de
Chenonceau). En 1468, Pierre Marques vendit à Adam de Hodon le lieu des
Houdes, où ne se dressaient plus que des murailles ruinées. On pense qu'Adam
de Hodon fit alors construire un nouveau château que son fils ainé Jean
vendit en 1494 à Jacques de Beaune, pour le compte de Thomas Bohier qui
désirait acquérir Chenonceau. Attendant la ruine des Marques, propriétaires
de Chenonceau, Thomas Bohier s'installa aux Ouldes jusqu'en 1513, date à
laquelle il acquit enfin Chenonceau. A partir de cette date, l'histoire des
Ouldes est directement liée à celle du château de Chenonceau. En 1514, six
fiefs dont celui des Ouldes sont rattachés à celui de Chenonceau, permettant
d'ériger ce dernier en châtellenie. Antoine, fils aîné de Thomas Bohier,
hérita de la châtellenie mais dut céder Chenonceau à François 1er en 1535.
Henri II l'offrit à Diane de Poitiers, qui fut contrainte, après la mort du
roi en 1559, de le restituer à Catherine de Médicis en échange de Chaumont.
Catherine de Médicis fit planter des mûriers aux Ouldes et le manoir fut
transformé en filature de soie.
En 1588, Louise de Lorraine hérita par testament des terres de Chenonceau et
des Ouldes; en 1598, elle en fit don à César de Vendôme, fils naturel
d'Henri IV. A cette époque, le domaine des Ouldes constitue une métairie du
château. En 1664, la duchesse de Mercoeur afferma tous ses domaines à
Jacques Baudry, régisseur, qui vint habiter aux Ouldes. Lorqu'en 1733 Claude
Dupin achète Chenonceau et ses terres pour 130000 livres, les Ouldes sont en
ruines et les plantations de mûriers n'existent plus. Le fils aîné de Claude
Dupin, Louis-Claude, dit "Dupin de Francueil" fit des Ouldes le siège de
l'exploitation vinicole de Chenonceau. Après la disparition, en 1799, de
Madame Dupin de Francueil dont le tombeau est visible dans le parc du
château de Chenonceau, au sud du Cher, la famille Schwendt reçut les Ouldes
en usufruit. La propriété, délabrée, revint ensuite à François René de
Villeneuve qui la céda au comte Septime-Sévère de Villeneuve en 1855. Elle
fut rachetée en 1867 par un notaire, maître Durand qui fit, semble t-il,
détruire au moins partiellement l'ancien logis seigneurial afin de le
reconstruire en s'efforçant d'en préserver le caractère. On ignore ce qui,
précisément, a été conservé et reconstruit. De l'ancien manoir subsistent
deux tours rondes isolées autrefois reliées par une courtine. Des
restaurations ont été effectuées au logis en 1979. Il semble que la partie
la plus ancienne du corps de logis soit la tour d'escalier hors œuvre que
l'on peut dater du XVe siècle, ainsi que les deux tours d'enceinte
mentionnées précédemment.
Le corps de logis est bâti en moellon enduit. Au nord, l'élévation consiste
en un rez-de-chaussée percé de trois fenêtres dont les encadrements ont été
refaits, surmonté d'un comble éclairé par trois lucarnes à fronton
triangulaire en pierre de taille. Le pignon Est, percé de quatre demi
croisées (deux par niveau) est renforcé par des contreforts. l'entrée
s'effectue au sud par la tour d'escalier polygonale hors oeuvre dont la
porte est surmontée d'un gâble. Elle referme un escalier en vis en
maçonnerie. Construite au moyen d'un appareil de brique et de pierre
partiellement recouvert d'enduit, elle n'est pas sans rappeler la tour
d'escalier de l'ancien presbytère de Francueil. (1)
château des Houldes 37150 Francueil, propriété privée, ne se visite pas.
Ce site recense tous les châteaux de France, si vous possédez des documents
concernant ce château (architecture, historique, photos) ou si vous
constatez une erreur, contactez nous.
A voir sur cette page "châteaux
d'Indre-et-Loire" tous les châteaux répertoriés à ce
jour dans ce département. |
|