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Le nom d'Hodebert s'est orthographié de manière
différente au cours des siècles : Hadebert ou Audebert au XVIe siècle,
Hosbert à la fin du XVIIIe siècle, Haudbert sur le dictionnaire de Carré de
Busserolle en 1878, alors qu'il figurait en 1834 sur le cadastre napoléonien
sous la forme Hodebert, appellation qu'elle a conservée sur le cadastre
actuel. La première mention connue d'Hodebert date de 1545, où "la veuve
Durand", qui habite ce lieu est assignée à comparaître devant le chapitre de
Saint Martin de Tours. Au début du XVIIe siècle, c'est le siège de la
justice de la Prévôté d'Oë, le poète Racan y fut traduit le 20 novembre
1620. Ce n'est qu'en 1650 qu'on peut associer le nom d'un propriétaire avec
celui d'Hodebert, où dans un acte de baptême extrait d'un registre
paroissial de Saint-Christophe figure comme parrain Henry de Codosny,
conseiller et maître d'hôtel du roi, seigneur d'Hodebert et de Saché, époux
de Madeleine Dunoyer, fille du bailli de Saint-Christophe. La famille
Dunoyer, sans y résider forcément, en restera propriétaire jusqu'à la
Révolution. Un inventaire de 1762 décrit la demeure comme composée de trois
chambres basses et trois chambres hautes, ce qui correspond au corps de
logis central. A t'il été édifié au 18e siècle ou plutôt à la fin du XVIIe
siècle, à l'époque où Jean Dunoyer, seigneur de Gennes en était propriétaire
dans la mesure où ses successeurs au XVIIIe siècle semblent plus avoir tiré
profit des terres que résider. Néanmoins, l'inventaire de 1793 mentionne
l'existence d'un pavillon à chaque extrémité du corps de logis, ceux ci ont
dû être édifiés après 1762. Ce même inventaire mentionne l'existence de
caves utilisées comme pressoir, boulangerie et bûcher, la présence d'un toit
à porcs, d'une écurie à chevaux, d'une écurie à vaches et d'une grange. En
1794, Hodebert est acheté par Alexandre Gouïn pour une courte durée
puisqu'il le vend le 30 décembre 1808 à Louis-François de Sarcé, dont la
famille restera propriétaire pendant le XIXe siècle. Est-ce du début du XIXe
siècle que datent les deux autres pavillons placés à chaque extrémité du
bâtiment, dont l'apparence rappelle les pavillons du XVIIIe siècle, mais
avec un style plus sec, qui s'apparente aux constructions du XIXe siècle.
Avant 1834, date de réalisation du cadastre napoléonien, ont dû être
réalisés, puisqu'ils y figurent, le bâtiment à un étage situé au Sud-Ouest
du château, servant de bibliothèque, et la remise à voitures, située à
l'Ouest. Les registres cadastraux signalent la construction des écuries en
1872, celle de l'orangerie en 1875, ainsi que les serres, placées en
contrebas, et une augmentation de construction en 1879 pouvant concerner le
porche couvert, édifié à l'angle Nord du château. En 1890, Eugène de Sarcé
lègue Hodebert à Robert de la Bouillerie, ses descendants en sont toujours
propriétaires. Le château est composé d'un corps de bâtiment à élévation
ordonnancée à trois travées couvert d'un toit à longs pans, encadré par deux
pavillons à une travée, légèrement en saillie sur la façade Nord-Est et dans
l'alignement sur la façade Sud-Ouest, couverts d'un toit en pavillon.
L'étage de comble est percé de lucarnes en pierre de taille au fronton
légèrement cintré. A ces deux pavillons sont accolés à chaque extrémité deux
autres pavillons à une travée, à toit en pavillon, sans lucarnes. Une
corniche en pierre de taille à moulure en doucine souligne la base de la
toiture. A l'extrémité Nord, un porche en pierre de taille couvert d'un toit
brisé, percé de lucarnes, forme une liaison architecturée entre le château
et le coteau percé de caves, mais ouvragé d'un mur en pierre de taille
formant une terrasse dans la partie Nord. Derrière le château, au Sud-Ouest,
a été édifié un bâtiment, en pierre de taille, couvert d'un toit en croupe,
bâti à flanc de coteau, à trois niveaux, côté Sud, à deux niveaux, côté
Nord. L'Orangerie en pierre de taille est percée de larges baies en plein
cintre, la porte centrale est encadrée de pilastres, le toit en terrasse est
ornée de balustres. Les écuries sont construites en pierre de taille avec
une ornementation soignée de baies en plein cintre. Le pignon Sud est ornée
de baies triples, le chaînage d'angle est formée par deux pilastres, l'arête
du toit est souligné par une bande de pierre plate évoquant un fronton.
Éléments protégés MH : les façades et les toitures du château ; l'allée
d'honneur et l'ancien pigeonnier ; la cour d'honneur et le parement maçonné
du coteau qui la borde ; l'orangerie ; les façades et les toitures de la
grange, des écuries et du pavillon de billard entourant la cour des communs
; la terrasse ouest formant soutènement à l'arrière du château : inscription
par arrêté du 26 octobre 2009. (1)
château
d'Hodebert 37370 Saint-Paterne-Racan, tel. 02 47 29 34 49, propose la
location de chambres d'hôtes.
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