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Une inscription en français, datée de 1393, provenant sans doute de la
démolition de l'ancienne église de La Tour-du-Pin, mentionne Isabel de Loyes,
veuve de monseigneur Jean de Virieu, chevalier, seigneur de Cuirieu.
Certains auteurs prétendent qu'en 1434 Aymard Biétrix, seigneur de
Saint-Chef et de Meyrieu, serait propriétaire de Cuirieu, mais c'est
pourtant toujours un personnage de la famille de Virieu qui en passe
reconnaissance en 1495. La série de dénombrements fait au vibailli de Vienne
en 1540, ne cite pas Cuirieu, mais Jeanne de Cuirieu, dame de la maison
forte de Chantarot. Le site aurait été vendu à cette même date (ou peu
après) à Antoine Boissat, notaire à La Tour-du-Pin, déjà détenteur en 1540
(sous faculté de rachat), de la maison forte de Tournin, toute proche.
Le château est implanté sur un relief naturel dominant la vallée de la
Bourbre, à 380 mètres d'altitude, à cheval sur les communes de
Saint-Jean-de-Soudain et de Sainte-Blandine. Il occupe une large colline aux
formes douces, mais bien dégagée des reliefs environnants de tous côtés. La
construction présente des caractères d'une grande cohérence et d'une grande
homogénéité, dans les matériaux employés, la mise en oeuvre, comme dans le
plan d'ensemble. Aucun autre indice ne vient suggérer l'existence d'un
édifice plus ancien que l'actuel, qui pourrait remonter au XVIe siècle. Le
logis noble est constitué de deux corps de logis en équerre flanqués de
trois tours rondes aux angles extérieurs. Deux tours, dont l'une abrite la
chapelle, flanquent des murs formant enceinte. Des jardins, terrasses et
parc entoure les bâtiments.
Le parc est divisé en deux parties de sensibilité différente: près du
château et sur les terrasses, un parc structuré par des allées, une pièce
d'eau dans la cour centrale, des arbres d'ornement et haies taillées, se
rapproche des jardins à la française. Une seconde couronne comprend des
pelouses et des arbres de haute taille, dans la mode des parcs dits à
l'anglaise. Deux terrasses longent les façades ouest et sud du château
lui-même, cantonnées comme lui par des tours de plan circulaire. Celle du
sud a été édifiée après 1836. La tradition rapporte qu'elles ont pris la
place de douves en eau. Près du château, sur la terrasse ouest, un puits est
surmonté d'une belle ferronnerie. Dans le parc, non loin des communs, une
glacière est encore conservée. D'après le cadastre de 1836, le bâtiment des
communs conservé ne représente qu'une aile d'un ensemble plus complet, qui
s'étendait sur trois ailes pour rejoindre le logis noble. Cet édifice tout
en longueur cantonné de tours, est, comme le château lui-même, très composé
et symétrique, et abrité sous de hautes toitures en tuiles écailles. Au
centre, un massif plus élevé que les deux ailes attenantes, se détache pour
former pavillon et abriter le porche et le passage d'accès couvert par une
voûte en plein cintre. Côté extérieur, le porche présente un encadrement en
molasse dont la surface est sculptée en résille ; les deux vantaux cloutés
sont conservés. Côté cour, deux lucarnes allègent la toiture de chaque aile.
Des percements ont été transformés pour permettre le rangement des voitures
à cheval ou donner de l'éclairage à l'orangerie.
Éléments protégés MH : le château, ses communs et son jardin à la française
: inscription par arrêté du 22 janvier 1955.
château de Cuirieu 38110 Saint-Jean-de-Soudain, propriété privée, ne se
visite pas.
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