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Le manoir porte le nom
(probablement d’origine celtique), du cours d’eau tout proche. Conon
représente le manoir seigneurial du principal fief de Cellettes et siège de
la haute justice, totalement éclipsé à partir de 1654 par le château de
Beauregard, selon la volonté de Paul Ardier. Sur un site très ancien,
probablement gallo-romain, le long du chemin dit de Charlemagne, un manoir
fortifié a dû être construit, sur ce site, peut-être au XIIIe siècle puisque
l’on sait qu’en 1276, Marie, dame de Conon, reçoit un droit d’usage dans la
forêt de Boulogne. Ensuite les plus belles familles soit bourgeoises soit de
petite noblesse de Blois se succèdent aux XIVe et XVe siècles. Jean de
Chailles vers 1350, puis Philippot de La Haie, puis Berthelot-Barre, puis
Renaud de Faverois, seigneur de Fougères, maître des Eaux et Forêts du
comté. Par le mariage de Jeanne de Faverois avec Jean de Refuge, conseiller
de Charles VII, le domaine rentre dans l’importante famille de Refuge. En
1500, Jean de Refuge, conseiller au parlement de Paris est seigneur de Conon
et du Quartier. Il fait son testament à Conon, le 1er août 1514. Le mariage
de Marie Droullin avec Claude La Nionnaire, notaire et secrétaire du roi, à
la fin du XVIe siècle fait passer le domaine dans les mains de la famille La
Nionnaire jusqu’au milieu du XVIIe siècle. À cette occasion, une peinture
(toujours visible) montrant les blasons des deux familles orne la grande
salle du manoir. En 1654, Claude La Nionnaire, criblé de dettes vend à
Gaspard de Fieubet, vicomte de Beauregard: maison seigneuriale, basse-cour,
colombier, jardin clos de murailles, garenne, justice haute, moyenne et
basse, fief de La Marpaudière, vassaux, métairies, vignes, bois, prés,
moulin de la Fosse sur le Conon, droits de pêche et de garenne à poissons
etc... Désormais Conon est totalement délaissé, oublié et dénaturé, à l'état
de ferme, au profit de Beauregard. À partir de 1902, M. et Mme Brault le
reconstruisent. À partir de 1978, Hubert de Malartic opère une restauration
habile. Les vestiges les plus intéressants concernent l’enceinte fortifiée
avec ses tours rondes ou carrées qui encadrent l’entrée. Les datations
récentes attribuent ces fortifications aux XVe et XVIe siècles. (1)
Éléments protégés MH : l'enceinte et les sols du logis seigneurial (lieu-dit
Conon): inscription par arrêté du 8 avril 2004.
château de Conon 41120 Cellettes, propriété privée, ne se visite pas.
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