|
Une allée monumentale à travers le parc met en scène
le château de façon un peu féerique sur son haut soubassement de pierres de
taille. Quatre tours pointues aux angles enserrent le corps central de trois
étages, dans le goût Renaissance: hautes cheminées, encadrement des
ouvertures ornées de pilastres et chapiteaux, lucarnes de pierre. On
pourrait presque y voir une version pittoresque et éclectique de style
Napoléon III, du château de Chambord. L'effet, en tout cas, est réussi. En
1866, François Louis Coradin Aucher-Lemaignen, qui avait épousé sa cousine
Marie Anne Nelly Lemaignen, confie la construction d’un château neuf à
l'architecte Pierre Félix Delarue, après avoir fait détruire le manoir
précédent, qui existait là, au moins depuis 1546 (dont on ne connaît pas les
dispositions). Auparavant, trois familles ont marqué le destin de cette
demeure. Georges Guéret, capitaine de la ville de Blois de 1575 à 1599 fait
foi et hommage en 1588. Il y a un procès en 1597, entre ses héritiers, mais
c’est son fils Georges qui lui succède. En 1606, à l’occasion de son contrat
de mariage avec Catherine Lebeau, il est donné comme sieur de La Sistière.
En 1613 et 1629, Catherine, veuve, fait foi et hommage. En 1635, La Sistière
passe à la grande famille blésoise des Druillon, (liée aux offices du
bailliage, de la Chambre des comptes, au chapitre cathédral et au couvent
des Ursulines), par la tante de Rose Lebeau, épouse de Pierre Druillon,
maître ordinaire en la Chambre des comptes. Son fils Louis, juge et
magistrat au bailliage et siège présidial de Blois, dont la demeure blésoise
se trouve dans la paroisse riche et élégante de Saint-Solenne, rue des
Rouillis, lui succède. La troisième famille n’est pas la moindre puisqu'il
s’agit de l’illustre famille blésoise des Bégon, qui possède à Blois,
l’hôtel d’Alluye et La Sistière jusqu’à l’époque de la Révolution. La
Sistière, Les Murblins et La Morigonnerie représentent peu de chose pour une
famille dont la gloire s’est répandue jusqu’au Canada français. En 1711,
Michel Bégon, intendant du Canada et de La Rochelle fait foi et hommage.
Dans la deuxième moitié du XXe siècle, la demeure accueille, chaque année,
une centaine d’enfants de la ville de Montrouge en colonie de vacances.
C’est aujourd’hui le lieu de fabrication de la liqueur Chambord. (1)
château de La Sistière, route de Bracieux, 41700 Cour-Cheverny, accueille
une colonie de vacances de Montrouge.
Ce site recense tous les châteaux de France, si vous possédez des documents
concernant ce château (architecture, historique, photos) ou si vous
constatez une erreur, contactez nous. Propriétaire de cet édifice, vous
pouvez enrichir notre base de données en nous adressant des photos pour
illustrer cette page, merci.
A voir sur cette page "châteaux
du Loir-et-Cher" tous les châteaux répertoriés à ce
jour dans ce département. |
|