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Le château de la Motte, sur la paroisse de
Noailly remontait au moins au XVe siècle, ainsi que le prouve une porte
gothique, ornée d’un écusson mutilé, découverte en 1890, au cours des
travaux de restauration qui lui ont donné son aspect actuel. De style
Renaissance, le manoir a fort grand air avec ses sveltes tours rondes et ses
élégants pavillons carrés. Au commencement du XIXe siècle on remarquait
encore, parmi les dépendances, une petite chapelle qui a disparu depuis.
L’abbé Prajoux nous apprend que la Motte appartint d’abord à la maison de
Lespinasse et qu’en 1557, Marc de l’Espinasse étant entré en religion, cette
terre passa à Charles et François, fils de Nicolas de Boucé et de Catherine
Leclerc de la Forest, veuve d’Antoine de l’Espinasse. Toutefois, à cette
époque troublée des guerres de religion où la famille de Boucé servit aux
côtés du baron des Adrets, il semble bien qu’elle ne jouissait point de la
Motte. En effet, dans un arrière-ban de 1563, on trouve Jean Odin, seigneur
de Bouletière, qui comparaît pour son fief de la Motte-Noailly. Le 5 février
1587, par acte passé à Noailly, maison de la Motte, devant Jehan Myot,
notaire à La Bénissons-Dieu, Pierre Poulard, marchand de Roanne, sieur de la
Motte, achète le domaine Robergeot, de Jehan Boullyssont. Le 10 juin 1600,
la Motte appartenait à Messire Geoffroy du Mayne, seigneur et prieur d’Ambierle,
qui en fit donation, le 27 juillet 1600, à son neveu Antoine du Mayne du
Bourg qui avait précisément épousé Anne de Boucé, sœur et héritière de
Jacques, fils et héritier de Nicolas de Boucé. Claude-Léonor du Mavne du
Bourg n’eut de Marie-Joséphine de Rébé qu’une fille, Marie-Antoinette, qui
épousa le marquis de Lostanges, mort peu après.
D’après l’abbé Prajoux, elle vendit alors l’Espinasse et la Motte, à Pierre
Terray de Rozières. Or les archives de la Motte contiennent l'acte de vente
passé le 16 octobre 1700, moyennant 11.000 livres, par haut et puissant
seigneur Messire Eléonore-Marie du Mayne, comte du Bourg-Lespinasse,
seigneur de Changy, la Motte-Noailly, etc, du château, terre et seigneurie
de la Motte, plus les domaines de Jal, Robergeot, Arnaud ou Renaud, à
Jacques-Marie de Barthelat, écuyer, seigneur d’Arpheuillette. Il agissait
sans doute pour le compte de son cousin germain, Claude de Barthelat qui
l’avait déjà chargé, le 25 déc. 1594, de vendre ses biens de Neufville et
qui se qualifie peu après de seigneur de la Motte. Par testament du 20
octobre 1714, il fait héritière Marie Pilotte, son épouse, qui légua ses
biens le 28 janvier suivant, à son neveu, Jean-Louis de Barthelat,
lieutenant au régiment Royal-Cavalerie, fils de Pierre-Louis et de Jeanne
Bayard, il appartenait à une branche cadette des Barthelat d’Arpheuillette
dont les armes sont d’azur à un tigre passant, au naturel. Jean-Louis avait
épousé, le g octobre 1715, Anne de Nompère de Champagny, fille de François
et de Marguerite Courtin de Saint-Vincent, laquelle testa le 17 décembre
1773 dans une des salles basses du château de la Motte léguant ses biens à
messire Nicolas de Nompère de Champagny, son neveu, sous condition d’une
rente de 200 livres, au capital de 4.000 livres, due aux pauvres de la
paroisse de Noailly. Le 24 novembre 1788, devant Maîtree Thiolayron, notaire
royal, Messire Anne-Marie-Benoît, comte de Nompère, seigneur de Champagny,
Pierrefitte, la Motte, Bachelard et autres lieux, vendait la terre,
seigneurie et château de la Motte, pour 54.000 livres plus la rente de 200
livres précitée, à Joseph Alcock, entrepreneur et propriétaire de la
manufacture royale de Roanne.
Cette famille, qui porte de gueules à la fasce d'argent, accompagnée de
trois têtes de coq de même, crêtées et languées d’or et posées deux en chef
et une en pointe, est une branche d’une famille irlandaise, naturalisée en
1775. En effet, Michel Alcock (20 octobre 1714-17 mai 1785), fils de Thomas,
de Birmingham, comté de Warwick, vint s’installer en France avec ses enfants
et fonda à la Charité-sur-Loire, en Nivernais et à Roanne, une fabrique
d’objets de métal anglais, de quincaillerie et de boutons de métal de toute
espèce. Louis XV lui accorda le titre de manufacture royale et le privilège
pour les nobles, de contribuer à sa direction sans déroger. Michel avait
épousé Lora Ropert, dont Marie, née le 17 mai 1740, mariée à Sir Humphries;
2° Joseph, qui suit; 3° Michel. Joseph Alcock, acquéreur de la Motte,
continua la direction de la manufacture. Cet établissement qui, en 1789,
occupait plus de 100 ouvriers, fut dévasté en 1793, les lingots volés, les
papiers brûlés. Joseph épousa le 8 août 1785, Louise Pernety, dont Joseph,
qui suit; 2° Honorée, mariée à Nicolas Desvernay. Joseph-François Alcock,
chevalier de la Légion d’honneur, conseiller à la Cour de Cassation, député
de la Loire, épousa le 3 janvier 1821, Elisa Noailly, dont Clémentine née le
24 mars 1824; 2° Alfred, qui suit; 3° Louise; 4° Joseph-Léon né le 12
février 1833. Pierre-François-Alfred Alcock, membre du Conseil d’Etat, puis
Maître des Requêtes, épousa en 1858, Claire Michelon, dont Joseph, né le 8
août 1878; 2° Joseph-Marie-Léon, qui suit; 3° Marie; 4° Emmanuel.
Joseph-Marie-Léon Alcock, avocat au conseil d’Etat et à la Cour de
Cassation, chevalier de la Légion d’honneur, croix de guerre, épousa, le 27
avril 1903, Magdeleine Chevrier. Il était encore possesseur du château de la
Motte au début du XXe siècle. (1)
château de la Motte 42640 Noailly, tél : 04 77 66 64 60, E-mail :
chateaudelamotte@wanadoo.fr, Anny et Alain Froumajou, proposent location
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