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Entre Violay et Villechenève, sur le
bord de la route, le manoir de Noailly découpe sa fine silhouette, sur
l’azur du ciel forézien. Le donjon, qui en constitue la partie la plus
curieuse et la mieux conservée, est une massive tour carrée, jadis crénelée
et aujourd’hui couronnée par une toiture en tuiles creuses qui laisse
saillir un petit clocheton. A côté du donjon, l’ancienne entrée du château
est encore surmontée de mâchicoulis. Les premiers seigneurs de Noailly,
paraissent être les Talaru, aussi seigneurs de Chalmazel. Antoine de Talaru,
fils de Mathieu, seigneur de Noailly, épousa Alix d’Albon, fille de
Guillaume, seigneur de Saint-Forgeux, dont Jean, seigneur de Noailly, mort
jeune; 2° Mathieu, qui suit; 3° Guillaume, chanoine et chantre de l’Eglise
de Lyon; 4° Isabeau, mariée à Antoine de Châteauneuf de Rochebonne, seigneur
de Leiniec. Mathieu de Talaru, seigneur de Noailly, épousa Jeanne de la
Palu, fille de Guy et d’Aynarde de la Balme, dont Antoine,qui suit; 2°
Pierre, prieur de Roquetaillade; 3° Amé, chanoine et précenteur de l’Eglise
de Lyon; 4° Hugues, archevêque de Lyon; 5° Philippe, chanoine et archidiacre
de Lyon, prieur de Bouvance; 6° Marguerite, mariée à Pierre de Vers, fils de
Guillaume et de Marguerite de Brancion; 7° Agnès, mariée à Claude de
Clermont. Antoine de Talaru, seigneur de Noailly, épousa Françoise du Bois,
fille de Jacques, dont Guillaume, qui suit; 2° Antoine, abbé d’Ainay; 3°
Jean, chanoine et archidiacre de Lyon, prieur de Saint-Benoît ; 4° Claudine,
mariée à Pierre de Saint-Romain; 5° Catherine, mariée à Jean de la Roche; 6°
Catherine, mariée vers 1490, à Brémond de Vitri, seigneur de Lalière.
Guillaume de Talaru, seigneur de Noailly, épousa Louise de Lévis, dont
Catherine, qui épousa Laurent de Montaynard. Paul de Varax cite une vente,
faite le 3 août 1471, par Antoine de Sainte-Colombe, à Jean Réty, damoiseau,
seigneur de Noailly.
Ce fief passa ensuite aux Saint-Julien, du Dauphiné. Etienne Seyvert est
qualifié seigneur de Noailly en 1547 et 1587. Il testa à Bagnaux, le 17
avril 1592. Jean de Rochefort, né le 4 juin 1620, fils de Jean-François et
de Jeanne de Lagier, se titrait de seigneur de Noailly; il épousa le 27
novembre 1648, Anne de Guyon de Patnpelonne. Nous ne savons à quelle époque
se rapporte l’antique légende que les vieux du pays racontent encore, aux
longues veillées d’hiver, sur une dame de Noailly dotée de deux têtes et à
laquelle on devait une ancienne cloche, qui chassait la grêle et les
tempêtes. Virginie de la Palud-Guiffray de Montaynard a prêté hommage de
Noailly, le 15 octobre 1675, et en a donné le dénombrement, reçu le 6 juin
1678. Les armes des Guiffray sont d’or à la bande de gueules chargée d’un
griffon d’argent. Le 23 juin 1736, Laurent-Joseph-Aimé de
Guitfray-Montaynard, marquis de Marcieu, vendait Noailly à Jean Froget,
maître de poste, qui en prêta hommage, le 19 octobre 1736. Pierre Froget,
héritier de Jean, son frère, en prêta hommage à son tour, le 12 mars 1754 et
en donna le dénombrement, reçu le 31 mars 1757. Les armes des Froget sont
d’azur au chevron d’or accompagné de trois coquilles du même. En 1760, il
fit une donation de 5.000 livres à sa petite-nièce, Elise Perrin, à
l’occasion du mariage de cette dernière avec Pierre Goutailler, négociant à
Amplepuis. Cette famille Perrin était représentée en 1631, à Nervieu, par
Nicolas Perrin. Pierre Perrin, bourgeois à Pouilly, depuis secrétaire du
Roi, neveu et héritier de Pierre Froget, en prêta hommage le 25 janvier
1768. Il épousa Louise-Françoise du Creulx, fille de Jacques et de Catherine
Fabry, d’où Marguerite, mariée le 23 novembre 1767, à Jérôme-Nicolas du
Creulx de Trezette; 2° Claude-Henry, seigneur de Noailly, mort martyr de la
révolution le 24 novembre 1793, marié le 20 janvier 1774, à Jeanne-Marie de
Chavannes de Beaugrand, d’où Philippine-Pierrette, mariée l’an V, à Claude
Girard du Rozet.
Philippine-Pierrette Perrin de Noailly se remaria, le 25 mars 1797, à
Louis-François Perrin de Précy, "le valeureux Précy", général des Lyonnais,
dont Rose-Louise-Caroline, mariée en 1817, à Claude-Louis-Marie-Hugues du
Lieu de Chenevoux. Perrin de Noailly porte d’azur au chevron d’or,
accompagné de trois quintefeuilles du même. Les Perrin de Précy, qui sont de
souche différente, mais leur étaient alliés par les Grumel de Montgaland et
les Chavannes de Beaugrand portent d’or au lion de sable, rampant contre une
colonne de gueules, du côté sénestre. François Perrin de Précy, écuyer,
receveur des deniers royaux de Brionnais, auteur de la branche qui nous
intéresse, était fils de Jean Perrin, seigneur de Daron et Montceaux,
conseiller-secrétaire du Roi et de Benoîte de Chavanne, petit-fils de Jean
et de Louise Jatru, arrière-petit-fils de Claude Perrin, marchand et fermier
de la baronnie d’Oyé, et de Claudine Matherat. Le 2 août 1785, Pierre Perrin
de Précy épousa Christine-Adélaïde du Ryer, dont Jean, poète, marié le 19
février 1811 à Marie Malard de Sormain; 2° Claude; 3° Germaine; 4° Anne; 5°
Philippe; 6° Marie-Eugénie; 7° Casimir. Au début du XIXe siècle, M. Matagrin,
allié aux de Chavannes, fit restaurer le château de Noaillv dans le goût
moderne, les armes des Matagrin sont d’azur au chevron d’or accompagné en
chef de trois roses du même, et en pointe d’un cœur d’argent enflammé de
gueules. Noailly appartenait au commencement du XXe siècle à M. Rosset. (1)
château de Noailly 42780 Violay, propriété privée, ne se visite pas.
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