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Le château construit au XIVe siècle dépendait des
seigneurs de Luzech. De nombreux remaniements y ont été réalisés à toutes
les époques, en particulier peut-être du XVIe et XVIIe siècles. A cette
"roque" primitive a succédé dans le courant du XIVe siècle un important
ensemble résidentiel dont la grotte fortifiée est devenue une dépendance. Le
style de certains de ses percements rappelle ceux du pont Valentré de
Cahors. Les droits seigneuriaux qui étaient attachés au repaire dépendaient
de la "baronnie" de Luzech. Ils auraient été cédés en 1346 à Hugues de
Cambalon par Izarn de Luzech qui en faisait hommage au vicomte de Turenne.
Le partage du bâtiment en deux parties semble se situer entre 1376 et 1448.
En 1549, Guy de Luzech céda la moitié du château avec ses "basse cour,
caves, chambres de derrière étant sous la roche" à Henri de Vilaris dont le
nom se substitua à Graudène; l'édifice est alors en ruines. Château lié à la
famille des Perboyre, missionnaire en Chine vers 1840, martyrisé, béatifié
(par Jean Paul II ?). Utilisation de la tour (et de la bergerie voisine)
comme centre d'internement pour Républicains espagnols vaincus, après 1939.
Ces prisonniers semblent avoir survécu à la guerre, car les gendarmes les
auraient libéré lors de l'invasion allemande de la "zone libre" fin 1942. Le
domaine semble avoir connu un nouveau déclin, et le dernier des Perboyre
s’éteignit sans descendant dans les années 1950, le tout aboutissant à
l’effondrement d’une partie du corps de logis central vers 1960. Depuis les
propriétaires successifs ont eu à coeur de restaurer l'ensemble.
Homologation du château par la Fondation du Patrimoine lors de la
restauration de la toiture; création de jardins, de style plutôt
contemporain, devant et derrière le château. L'abri troglodytique
(photo), en partie régularisé, est fermé par des murs construits en moellons
équarris. Il comprend deux "corps" : un corps principal où sont
identifiables les maçonneries anciennes et une "aile" donnant en particulier
accès à une citerne. La fortification troglodytique communiquait avec le
sommet de l'escarpement par une cheminée naturelle. Le mur qui la ferme
conserve les vestiges de deux baies en plein cintre, de deux archères
droites. Il est couronné par une retraite faisant office de chemin de ronde.
L'arrachement d'un bâtiment disparu esquissant le tracé d'une tour est
encore visible à sa jonction avec le bâtiment annexe. Le nouveau château se
réduit aujourd'hui à un unique corps de bâtiment massif à trois étages.
L'élévation arrière nord-ouest présentait deux portes hautes, accessibles
par un escalier extérieur qui les reliait, et une fenêtre à coussinets ;
trois latrines sont superposées sur l'élévation nord-est où une porte
néoclassique fut percée au milieu du 19e siècle ; l'élévation sud-est
conserve aux étages les vestiges d'une fenêtre rectangulaire à réseau, d'une
croisée médiévale, d'une archère cruciforme et d'une fenêtre à coussinets.
Son rez-de-chaussée ouvrait par une large porte en arc brisé donnant accès à
une cave, voûtée à l'époque moderne, et dotée semble-t-il d'une cheminée.
Des cheminées médiévales sont également conservées aux deux étages
principaux de la tour. Celle du premier étage était rejetée dans un angle du
mur sud afin de ménager l'espace nécessaire à l'encaissement de la cheminée
de la grande salle adossée. L'élévation nord-est résulte d'une
reconstruction récente. Cette tour résidentielle massive se prolonge vers le
sud par les ruines d'un corps de logis et d'un troisième corps de bâtiment
de proportions analogues à celles du premier. Un corps de bâtiment
supplémentaire, en retour d'équerre, rejoignait la fortification
troglodytique vers l'ouest. Il n'en subsiste que des traces. Au-dessus
de l'abri sous roche existence d'un poste de guet ( en occitan : un cluseau)
en hauteur dans la falaise (environ 12-15mètres), probablement médiéval,
servant à contrôler les deux routes de la vallée; non restauré.
château de Vilary 46150 Catus, repaire de Graudène, abri troglodytique,
propriété privée, ne se visite pas.
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