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Cet ancien repaire qui domine la vallée du Céou,
ruisseau capricieux serpentant à travers les terres de la Bouriane, porte le
nom de ses anciens seigneurs. Les Veyrières, installés sur ce fief de
Beauregard dès le XIIe siècle, sont une très vieille lignée de chevaliers
citée dans le cartulaire d’Obazine. Coseigneurs de Concorès, ils évoluent
dans la mouvance des sires de Gourdon dont ils sont les vassaux. L'un des
leurs, Jean, prieur des Dominicains de Figeac au XIIIe siècle, sera connu
dans la chrétienté pour sa très grande piété. En 1400, un descendant
connaîtra quelques problèmes avec la justice royale. À la suite d’une
altercation avec Raymond de Peyrilles, seigneur possessionné lui aussi à
Concorès, Arnal de Veyrières frappa si fort ce dernier à la tête que le
malheureux expira quelques jours plus tard. L’agresseur prit la fuite. En
1402, le roi accorda une lettre de rémission au civil, qui absolvait
Veyrières de crime mais l’obligeait à réparer le dommage au profit des
héritiers Peyrilles. Cette lignée restera dans la place jusqu’en 1628, date
à laquelle le mariage de la dernière représentante, Anne-Marie, avec Jean de
Lascazes de Roquefort fait passer brièvement le fief de Beauregard dans la
famille de son mari. Devenue veuve, Anne-Marie vendra le fief et le repaire,
en 1646, à Guy de Clermont-Touchebœuf. En 1676, le domaine est affermé à un
notaire de Gourdon, puis vendu, en 1680 à Antoine de Marcilhac, conseiller à
la Cour des Aides de Montauban. La seigneurie passera aux Durfort-Boissières
au XVIIIe siècle. L'édifice a subi au cours des siècles de nombreux
malheurs; il n'était plus que ruines après la Révolution. Modifié à moult
reprises au gré des changements de propriétaires, l'édifice est depuis le
début du XXe siècle régulièrement habité. Après la dernière guerre mondiale,
Madame Williams invitait ses amis anglais à y séjourner dans une
convivialité animée ! Actuellement, deux familles y vivent en bonne
intelligence. Une tour circulaire logeant un bel escalier en vis est à demi
engagée dans l’angle formé par les deux ailes du logis. Un corps de bâtiment
important, vraisemblablement ajouté au XVIIIe siècle, prolonge l’une des
ailes. (1)
château de Veyrières 46310 Concorès,
propriété privée, ne se visite pas, visible de l'extérieur.
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