La première mention du castrum de Montcuq n'est pas antérieure au troisième tiers du XIIe siècle et il est vraisemblable qu'il ait été fondé par le comte de Toulouse Raymond V. Le vestige le plus ancien retrouvé dans la ville date peut-être de la fin du XIIe siècle, mais la plupart des édifices antérieurs à la guerre de Cent ans sont datables de la seconde moitié du XIIIe siècle. Le couvent des cordeliers s'installe hors les murs, à l'est de la ville, au XIIIe siècle, dans un faubourg sans doute existant autour de l'église Saint-Privat (reconstruite en 1889). Dans le faubourg de Narcès, à l'ouest subsiste un édifice non identifié datable de la seconde moitié du XIIIe siècle. Au XIIIe siècle le château de Gayrac appartenait à la famille de Narcès. Armand de Narcès nommé archevêque d'Aix en 1329 par le pape Jean XXII, meurt victime de la peste en 1348. La famille Laboissière, par alliance, sera propriétaire de la demeure jusqu'à la fin du XVIe siècle. Au XVIIe siècle les Puniet, par héritage sont devenus les seigneurs de Gayrac. La demeure verra ensuite plusieurs propriétaires se succéder tout au long du XIXe et du XXe siècle jusqu'à son achat en 1952 par une famille d'antiquaire qui l'occupe toujours. De l'ancien château il ne reste qu'une tour carrée, prolongée par un corps de logis plus récent. On accède à la demeure par une porte cochère.
L'édifice se compose d'une tour, au sud, et d'un logis accolé dans le même alignement. De l'extrémité nord du logis ne subsiste que le premier niveau, voûté en berceau plein cintre sur doubleau du XVIe siècle. La tour conserve en rez-de-chaussée un jour chanfreiné sur l'élévation ouest. Le rez-de-chaussée du logis ouvrait par deux portes couvertes d'arcs brisés en partie conservées sur l'élévation est ; à l'étage apparaissent quelques vestiges des piédroits des fenêtres médiévales remplacées par des fenêtres modernes. L'élévation ouest conserve un jour chanfreiné au rez-de-chaussée et une croisée à meneau et traverse à arêtes vives à l'étage. Le premier niveau de la tour, aujourd'hui recoupé, était à l'origine voûté d'ogives : une branche d'ogives retombant sur un culot subsiste dans un angle et le deuxième niveau actuel conserve les traces des arcs formerets. Le rez-de-chaussée du logis a été voûté d'arêtes à l'époque moderne. Les élévations intérieures de l'étage montrent une partie d'un très grand arc (un arc diaphragme) au nord, ainsi que les vestiges d'un placard et de l'embrasure d'une fenêtre médiévale (piédroit et départ de l'arc segmentaire) à l'ouest. (1)

château de Gayrac, route de Belmontet, 46800 Montcuq, tel. 05 65 31 82 06, Antiquité et Brocante.

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(1)    source :  https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/

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