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La demeure est composée, comme son nom l’indique, de
deux édifices juxtaposés en fonction de la configuration pentue du terrain,
l’un bâti au-dessous de l’autre, de construction postérieure. Les deux ailes
ainsi formées sont reliées entre elles par une troisième construction
comportant une tour-pigeonnier carrée. L'édifice supérieur peut être daté de
la fin du XVe siècle. Il est formé d’un corps de bâtiment rectangulaire dont
la partie ouest a été entièrement remontée à partir des matériaux d’origine
récupérés dans l’éboulement qui s’était produit en 1945. Une belle tour
hexagonale se dresse en forte saillie sur la façade. Elle est percée d’une
belle porte qui s’ouvre sur l’escalier en vis. Des fenêtres à meneaux ornent
les façades de ce bâtiment, notamment deux fenêtres d’angle à l’arrière du
logis. Une tour circulaire pigeonnier occupe l’angle intérieur du deuxième
bâtiment qui fut construite vraisemblablement à la fin du XVIIe siècle. Ce
dernier, recouvert d’une toiture en lauzes, comporte un balcon à balustres
reposant sur une voûte en anse de panier. Une suite de lucarnes à épis de
pierre orne l’ensemble des toitures. Des communs complètent cette demeure,
achevant de lui donner le charme bucolique qui la caractérise. Au XIVe
siècle, les terres des Chabannes sont vendues à Adhémar d’Aigrefeuille,
baron de Gramat. Le siècle suivant voit la famille de Muzac, dont le chef de
famille est sergent d’arme du roi de France, investir les lieux, et rendre
hommage au vicomte de Turenne.
Cette maison conserve le château des Chabannes jusqu’à la fin du XVIe
siècle. Les Muzac, qui s’étaient convertis au protestantisme, servent Henri
IV, et l’un des leurs est nommé secrétaire des Armées navales. Par alliance,
la propriété passe à la famille de Tournier qui se maintiendra dans les
lieux jusqu’en 1760, date à laquelle le mariage d’une fille, Thérèse-Ursule
de Tournier, avec Jean de Materre, seigneur du Chauffour, apporte en dot la
demeure à cette lignée aristocratique corrézienne. Malgré le remariage de
Thérèse-Ursule de Tournier, après son veuvage, avec Antoine de la Ramade de
Friac, capitaine au régiment de Condé, et le litige qui s’ensuivra avec sa
fille, les Chabannes resteront la propriété des Materre de Chauffour
jusqu’en 1870. À ce moment-là, cette famille cède le château à son fermier
du nom de Traversat. Durant presque un siècle la demeure est alors
abandonnée, tandis que les terres sont exploitées. En 1966, un peintre et sa
femme font l’acquisition du château en état extrême de délabrement et vont
alors entreprendre un gigantesque travail de restauration avec autant de
courage que de ferveur. (1)
château des Chabannes 46600 Cressensac-Sarrazac, propriété privée, ne se
visite pas, visible de la route.
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