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A Fromentières, le
château de Baubigné domine la belle vallée de la Mayenne. De la route de
Château-Gontier à Laval, on peut apercevoir ses toitures et ses cheminées.
Cette belle demeure est ainsi décrite par René Gauchet: "Le logis central,
fleuron de la dernière efflorescence gothique, peut être, dans son ensemble,
l’œuvre des Arquenay, au début du XVIe siècle. Le pavillon en retour
d'équerre, à gauche, porte la date de 1636. Le pavillon à droite du logis
principal paraît de même style. Il semble donc juste de faire honneur de ces
annexes à Guillaume Lasnier-Louet. Malgré les diverses retouches sous Louis
XVI, malgré de récents travaux, Baubigné conserve, grâce à la variété de ses
façades, grâce surtout à sa bretèche flamboyante, un cachet de coquetterie
original". Restauration au XIXe siècle par l'architecte Jules Dussauze,
complétée par l'édification de communs. La restauration complète du château
a donné lieu à la création d’un beau jardin composite. La terrasse, dominant
la vallée de la Mayenne, traitée à la française avec un parterre autrefois
ornés de broderies de buis et un parterre ponctué de remarquables topiaires
d’ifs, témoigne alors du renouveau du jardin régulier. En revanche, à
l’ouest et au nord de l'édifice se développent un parc paysager et un vaste
potager pourvu d’une ancienne serre et d’une orangerie.
La seigneurie de Baubigné relevait de Ruillé par Fromentières. Elle
jouissait de la haute justice. Propriété des Baubigné, de 1258 jusqu'à la
fin du XIVe siècle, elle connut ensuite les d'Arquenay, une famille que l’on
voit graviter autour de la Maison de Laval dès la première moitié du XIe
siècle. En 1571, Julienne d’Arquenay, unique héritière de Baubigné, unit sa
destinée à celle de Nicolas d'Angennes, frère du cardinal de Rambouillet qui
reçut le prieuré de Parné. Catholique, Nicolas d'Angennes resta néanmoins
toujours attaché au roi Henri IV. Son épouse ayant été emmenée par les
ligueurs et emprisonnée à Sablé, il les poursuivit et reprit la ville en
1590. Charles, leur fils, aliéna le domaine en faveur de Guy Lasnier, époux
de Charlotte Leliepvre, seigneur de l'Effretière et conseiller au grand
conseil. Ce dernier mourut à Baubigné en 1608 en laissant le domaine à sa
veuve puis à son fils, Guillaume, que l’on découvre conseiller d'Etat et
fondateur de la chapelle des Ursulines d'Angers. Epoux de Lucrèce Louet, il
décéda à Paris en 1646. Son fils, Guillaume, prit pour épouse Marthe
Lefebvre de La Falluère. En 1712, René du Tertre hérita du château qui
échut, aux premières lueurs de la Révolution, à
Jean-Baptiste-Hyacinthe-Marie du Tertre, marquis de Sancé et maréchal de
camp; il assista à l'assemblée de la noblesse d'Angers en 1789. (1)
Éléments protégés MH : les fes façades et les toitures du logis et de tous
les bâtiments de communs (maison du garde, boulangerie, bergerie, chenil,
bûcher, orangerie, serre, ...) ; l'atelier de peintre avec son décor et
l'écurie avec tous ses aménagements en totalité ; les jardins avec la
"petite maison des enfants" et les murs de soutènement des terrasses au sud
: inscription par arrêté du 19 août 2002. (2)
château de Beaubigné 53200 Fromentières, tel. 02 43 07 88 65, jardins
ouverts au public du 15 juillet au 23 août du lundi au samedi de 9h à 12h et
de 14h à 18h, le dimanche de 14h à 18h, ouvert pour les journées du
patrimoine.
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