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Château de la Monnerie à Saint-Germain-d'Anxure
 
 

 La Monnerie s’appelait en réalité la Moinerie, un nom qui pourrait faire référence à une possession ecclésiastique. Néanmoins, aucun document d’archives concernant les origines de la maison n’a été retrouvé. On ne trouve pas davantage de mention d’une seigneurie attachée au lieu. En 1780, la métairie de la Moinerie est acquise par Philippe Thomas du Taillis. L’abbé Angot précise d’ailleurs que toutes les cheminées du logis sont garnies de taques aux armes de la famille Thomas du Taillis. Le domaine, composé de nombreuses terres et de plusieurs fermes (la Tufelière, Maubusson, Haute-Roche, la Savardière) était assis sur plusieurs seigneuries, à savoir la Feuillée et Fontaine-Ichard pour l’essentiel, Poillé, les Ruaux et le duché de Mayenne pour le reste. Au début du XIXe siècle, le cadastre mentionne comme propriétaires de la Monnerie Joseph-Alexis Leziart de Keriolet (futur maire de Saint-Germain-d’Anxure) puis Pierre Foucault de Laubinière, par leurs mariages respectifs avec Renée-Désirée et Désirée-Louise Thomas du Taillis. Dans les années 1860, le domaine appartient au gendre de Pierre Foucault de Laubinière, Henri-Joseph du Bois de Maquillé (1811-1901), officier de marine natif d’Angers, résidant au château de Marcillé, commune du Plessis-Macé en Maine-et-Loire.
Henri-Joseph du Bois de Maquillé remodèle considérablement la propriété; les travaux auraient été confiés à l'architecte Garnier, d'après la monographie communale rédigée par l'instituteur Marcadé en 1899. Il s'agit sans doute du lavallois Louis Garnier, architecte départemental (le pavillon de la Monnerie rappelle celui du château de la Drujotterie à Entrammes qui est également son œuvre). Si l’on en croit les écrits de l’abbé Angot, la demeure aurait été reconstruite en intégralité, ce qui semble exagéré. Si une partie des bâtiments anciens a bel et bien disparu, le logis en L, visible sur le cadastre napoléonien (non daté) semble en grande partie antérieur au XIXe siècle, peut-être de la fin du XVIIe siècle ou du début du XVIIIe siècle. Une partie des communs est également dessinée sur le premier cadastre. En revanche, les lucarnes néo-gothiques, le gros pavillon d’angle et la tourelle carrée témoignent des grands travaux de la deuxième moitié du XIXe siècle (nouvelle construction enregistrée dans les matrices cadastrales en 1889, achèvement donné pour 1870: erreur de saisie ?) pour donner à la demeure des airs de château. Il semble également probable que la chapelle soit le fruit du remaniement d’une ancienne dépendance. Les matrices cadastrales ont enregistré la démolition de la ferme voisine dès 1865: elle sera reconstruite plus au sud pour dégager les abords de la demeure et agrandir le parc. La route, qui passait au pied de la demeure, est également écartée vers l’ouest.
Le corps principal, implanté au sommet d'un coteau en lisière d'un parc arboré, est orienté au sud en direction de la vallée de la Mayenne, pourtant distante d'environ un kilomètre. Construit en moellons enduits, il possède un plan en L avec un pavillon accolé sur l'angle et une petite tour carrée à l'arrière de celui-ci. La partie principale pourrait correspondre au logis du maître, la partie en retour côté cour étant peut-être l'ancien logement du fermier. La façade principale à trois travées, ouverte sur la vallée, est pourvues de grandes baies à linteaux droits et encadrements en granite et garnie de trois lucarnes néogothiques en pierre. La porte centrale, surmontée d'une imposte, est accessible par un petit perron. Le pavillon présente une travée d'ouvertures à traverse et une lucarne. A l'arrière se trouve un deuxième corps de bâtiment en L, en moellons non enduits, abritant les dépendances agricoles, ainsi que la chapelle. Le parc se confond avec la nature environnante par l'absence de limites bien définies. Une terrasse est aménagée au-devant de la maison du maître et vers l'ouest: un petit escalier en pierre descend directement le champ situé en contrebas. Une charmille avec un pavillon à son extrémité longe une pièce de gazon à l'ouest; au nord, une barrière, un mur de clôture et un portail séparent les bâtiments du reste du parc, planté en bois. (1)

château de la Monnerie 53240 Saint-Germain-d'Anxure, propriété privée, ne se visite pas.


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   source de l'historique : https://inventaire.patrimoine.paysdelaloire.fr

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