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Seigneurie qui possédait tous les niveaux de
justice et dont le fief dépendait jadis de l'abbaye de Stavelot. En 1473, Sohier
passa aux Ghénart par le mariage de Jacques Ghénart avec Jeanne de
Daverdisse, fille de Jean et de Marguerite de Noirefontaine. Leur fils
Evrard les suivit ici puis son fils Jean qui, avec Marie d'Awen, eut 15
enfants. Un nouvel Evrard prit les commandes quand son frère Hubert acheta
la seigneurie de Wanlin. On y vit ensuite Antoine, époux de Catherine de
Potiers de Fenffe dont le père, Denis, était gouverneur de Bouillon. Sohier
faillit être saisie suite à des soucis financiers alors qu'en 1635, les
troupes du maréchal de Châtillon en firent le siège et le mirent à mal. Jean
de Ghénart, fils d'Antoine put quand même hériter de cette terre, ainsi que
de Wanlin et de Chairière vers 1645. Il avait convolé avec Anne-Marguerite
d'Yve. Jean puis son fils Jean Philippe n'eurent que des ennuis financiers.
Ce dernier était depuis 1698 l'époux de Marguerite de Hamal, fille du sire
de Blier. Adrienne de Ghénart fille des précédents apporta Sohier aux Lamock,
sires de Botassart, originaires de Champagne. Leur fils Louis-Félix reprit
le domaine, plus Gros-Fays et Botassart.
Il sera le dernier seigneur
féodal de Sohier. Louis-Félix épousa la baronne Marie Anne de Baring. Ils
eurent vint cinq enfants dont Marie-Charlotte qui fit entrer les barons de
Baré de Comogne sur sa terre, par son mariage avec Joseph-Nicolas.
Marie-Charlotte allait hériter de son frère Charles, décédé célibataire, et
offrir Sohier à sa nouvelle famille. Leur fils Lambert, hérita de Sohier. Il
allait épouser Charlotte de Lemède. Ensuite de quoi, les actuels
propriétaires M. et Mme François Taeymans Joosten, reprirent le château et
assumèrent la tâche de restaurer ce bien remarquable depuis 1995. Le château
très homogène malgré ses nombreuses restaurations, comprend quatre ailes
égales dont les angles ouest sont occupés par deux tours rondes engagées
sous poivrières à coyaux et hautes de trois niveaux. Cette aile de cinq
travées monte comme le reste de la bâtisse sur deux niveaux, mais le corps
central en légère avancée se voit exhaussé et comporter deux niveaux et demi
sans oublier une lucarne axiale qui fait office de fronton. A l'angle
nord-est on trouve un donjon carré mais dont l'usure provoqua sa disparition
volontaire sous Lambert de Baré. Ce dernier le fit relever en 1866. Les
toitures sont couvertes d'ardoises, certaines sont mansardées. Après la
seconde guerre mondiale, les décors du château furent allégés.
Château de Sohier 6920 Wellin-Sohier, tel. +32 (0)84 38 75 40, propriété
privée, ne se visite pas.
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