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Au XIIe
siècle, le château est fondé par les comtes d'Auvergne. Vers 1216,
Catherine, fille de Guillaume de Clermont, dauphin d'Auvergne, apporte la
seigneurie (et celle d'Herment) en dot à Guichard de Beaujeu, seigneur de
Montpensier, Aigueperse, Herment et Roanne. Vers 1280, Humbert de
Montpensier, grand-officier du roi de France, est nommé connétable par
Philippe-le-Hardi. Sa fille Jeanne apporte l'héritage aux Dreux. En 1350, La
Roche est intégrée à Montpensier érigé en comté pour Pierre de Dreux. De
1359 à 1375, le château est occupé par les Routiers de Robert Knolles. En
1375, la place est assiégée par Louis II de Bourbon qui va la prendre. En
1384, elle est acquise par le duc Jean de Berry qui en fait un fief pour son
chambellan Louis de Bosredon, sénéchal du Berry. En 1418, Hugues de Bosredon
succède à son frère Louis. En 1440, le château est occupé par les troupes de
Charles VII. En 1516, Jean de L'Hospital (père du chancelier Michel),
médecin du Connétable de Bourbon, devient seigneur de La Roche. En 1546, le
château passe à son fils Pierre (frère de Michel). Celui-ci fait construire
une nouvelle enceinte extérieure pendant les Guerres de Religion. En 1674,
1689 et 1693, François de L'Hospital, écuyer, habite dans son château de La
Roche. Entre 1814 et 1841 sont réalisés les crénelages et diverses
transformations néo-gothiques. Le château appartient à la descendance de
Vivant de Villedieu, Marquis de Torcy et de Rosey, dernier doyen du
Parlement de Bourgogne, cousin du Ministre Vergennes qui engagea la France
au côté des Américains lors de la Guerre d'Indépendance.
Château-fort sur un éperon dominant Aigueperse. Une enceinte polygonale
(s'inscrivant dans un plan "triangulaire") est percée d'archères "en rame".
Elle est flanquée à la pointe tournée vers l'attaque d'un "donjon ovale", à
un autre angle d'un donjon carré. Le pan nord-est du réduit triangulaire a
été abattu pour ouvrir le château vers la campagne. La cour a été
transformée en esplanade. Cette enceinte haute a été augmentée au sud et au
sud-est d’une enceinte extérieure clôturant une cour; ses deux flanquements
circulaires sont percés de postes à tirs multiples (mais les
archères-canonnières sont du XIXe siècle); le troisième angle est pourvu
d'une poivrière sur contreforts dont il reste la souche. Les logis en
équerre ont été reconstruits à partir de la fin du XVe siècle. Le "donjon
ovale" est conçu comme un ouvrage indépendant qui n'est pas lié à
l'enceinte. Cette particularité, ainsi que le fait que la tour soit fondée
hors du plan, en contrebas de l'escarpement, peuvent faire penser que tour
et courtines ne sont pas contemporaines. La tour passe pour être du XIII
siècle, mais il semblerait plutôt qu'elle ait été reconstruite (peut-être à
la suite d’une destruction de l'éperon pendant les guerres au XIVe siècle).
Le donjon carré à l'angle sud-ouest (augmenté au XVIe siècle d’un
avant-corps sur la face occidentale et accosté d’une vis circulaire
d'escalier à l’angle nord-est) à longtemps passé pour être une construction
romane antérieure au château du XIIIe siècle. Christian Corvisier le date de
la fin du XVe siècle: il y voit une reconstruction sur la base talutée
(tronconique) d'un donjon cylindrique du XIIIe siècle. Le château peut
s'enorgueillir d'un grand salon XVIIe siècle, orné de tapisseries
d'Aubusson, de meubles Renaissances, et d'un plafond à la française dans la
Salle des Gardes.(1)
Éléments protégés MH : le château : inscription par arrêté du 19 octobre
1965. La tour ovale (ancien donjon) : classement par arrêté du 25 janvier
1981.
château de la Roche Aigueperse 63260 Chaptuzat, tel. 04 73 63 65 81, de
belles chambres d'hôtes et des salles de séminaires sont à disposition des
visiteurs du château.
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