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Depuis 917 sont connus les ancêtres du lignage qui
transmet le prénom Calixte. En 958, pendant une vacance du pouvoir comtal,
le princeps Calixte, usurpateur des biens du chanoine Amblard, comparait
devant l'évêque de Clermont Etienne II. Peu après l'an 1000, le château est
tenu par Etienne et la famille est devenue éponyme. Vers 1031/1048, le
château est à Calixte de Montmorin. Au XIe siècle, les chevaliers du château
constituent un chapitre militaire (capitulum militum castri Monsmorini). En
1147 Hugues II de Montmorin va avec Louis VII et Aliénor d'Aquitaine à la
deuxième Croisade. Vers 1450, Pierre de Montmorin est chambellan du roi
Charles VII. Au XVIe siècle, Hector de Montmorin est maître d'hôtel du roi
et capitaine des gardes de la reine Catherine de Médicis. En 1628, après
l'extinction de la branche aînée, le château est racheté par la branche
puînée des Montmorin-Saint-Hérent. En 1674, Edouard de Montmorin, comte de
Saint-Hérent, seigneur de Montmorin, Seymier, Jenzat, Les Granges et La
Verniette, habite son château de Seymier. En 1792, le château est confisqué
comme Bien National. En 1793, Arnaud-Marc de Montmorin-Saint-Hérent, qui
avait été ministre des Affaires étrangères de Louis XVI, est massacré. (1)
Les vestiges actuels du château datent sans doute des XIIe et XIIIe siècles
; à la Révolution, château déclaré impossible à démolir en raison de son
immensité et de sa solidité : sa hauteur est évaluée à 60 à 80 pieds, vendu
comme bien national vers 1794 : son nouveau propriétaire utilise la première
enceinte comme bâtiments agricoles et laisse la deuxième enceinte à
l'abandon; d'autres transformations au niveau des bâtiments agricoles, au
nord-est, semblent avoir été faites au XIXe siècle, après 1834; château
racheté, à l'exception de la grange nord, dans la deuxième moitié du XXe
siècle, fait l'objet d'importantes restaurations; une partie des bâtiments,
au nord-est et à l'est, a été transformée en maison et en musée ; à
l'origine, le château possédait une chapelle castrale, devenue église
paroissiale à une date indéterminée ; cette chapelle, probablement édifiée
au XIIe ou au XIIIe siècle, a subi de nombreuses transformations : chacune
des trois travées est désaxée par rapport aux autres ; une campagne de
travaux a dû être menée en particulier au XVe siècle, comme en témoignent le
portail sud et sans doute le choeur ; la première travée serait un
agrandissement antérieur à 1745, date à laquelle un presbytère y a été
accolé ; des réparations, non précisées, sont projetées en 1776 ; en 1801,
1802 l'église est jugée en mauvais état ; le clocher, détruit très
probablement à la révolution et dont il reste l'escalier d'accès, a été
remplacé par un clocher-mur à deux baies, avant 1872 ; c'est également au
XIXe siècle qu'a dû être ajoutée la tribune surplombant en partie la
première travée ; en 1875, l'église, jugée trop vétuste et trop exiguë, est
fermée au profit d'un nouvel édifice construit à la martre.
Éléments protégés MH : l'ensemble des ruines du château de Montmorin :
classement par arrêté du 31 décembre 1985. (2)
château fort de Montmorin 63160 Montmorin, tél. 04 73 68 30 94, ouvert au
public du 1er juillet au 31 août tous les jours de 10 h à 12 h et 14 h à 18
h, groupes toute l'année sur rendez-vous. Nous remercions chaleureusement
toute l'équipe du château de Montmorin pour l'accueil qu'ils nous ont
réservé lors de notre passage !
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