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Il semblerait qu’un premier logis de maître, le
corps central, ait existé au XVIe siècle. Jean-Baptiste de Forget, seigneur
de Pagnan (fils de Claude, 1682-1760), y fait ajouter en le remaniant l’aile
nord en 1771. Claude de Forget né à Riom en 1760, poursuit les travaux de
son père en respectant la symétrie avec l’édification de l’aile sud en 1808
(on peut différencier les dessus de fenêtres, tantôt en linteau, tantôt en
plusieurs claveaux). L’architecte peut en être Michel-Amable Richier, qui
bâtit et aménage les dépendances (écurie, grande, serre, pigeonnier à pan de
bois sur poteau, sans doute remonté) en 1826, réunissant cours du château et
du domaine pour former le nouveau parc. Celui-ci est agrémenté de bassins
circulaires et, derrière le nouveau portail, conserve les piédroits de
l’ancien. À l’intérieur, un décor néo-classique typique du début du XIXe
siècle(rosaces, cannelures, sphinx) orne les cheminées, les trumeaux et les
dessus de portes. Ensemble inscrit en 2002. Pendant la Révolution, un Forget
(Jean-Claude, 32 ans, commandant général de la fauconnerie, capitaine au
régiment Royal Plogne et chevalier de Malte) est appelé à témoigner en
justice à Paris (Procédure criminelle instruite au Châtelet de Paris sur la
dénonciation des faits arrivés à Versailles le 6 octobre 1789, Paris, 1790).
François-Albert de Forget a été maire de Saint-André-le-Coq de 1830 à 1832.
L’ami de la religion du 13 octobre 1836 annonce que M. de Forget ancien
préfet de Riom, s’est noyé le 4 du mois, en vouant secourir son fils, leur
voiture ayant versé au passage d’un gué de l’Allier.
Le logis se compose de trois corps de bâtiments : un corps central encadré
de deux ailes en retour d'équerre. L'élévation sur trois niveaux
(rez-de-chaussée, un étage carré et un étage de comble) est à trois travées
sur le corps central et deux travées sur les ailes nord et sud. Chaque corps
possède une entrée sur la façade antérieure. La porte principale, située sur
la travée axiale du corps central et couronnée d'une corniche sur console,
permettait d'accéder à l'escalier qui fut déplacé dans l'aile sud. Les baies
sont en linteau délardé en arc segmentaire sur l'aile nord et en plate-bande
délardée à extrados en arc segmentaire sur l'aile sud. La façade antérieure
du corps central possède des baies à linteau droit. Sur la façade
postérieure les fenêtres sont plus larges, couvertes d'un linteau délardé en
arc segmentaire et dotées de garde-corps. Le logis est bâti en moellon de
calcaire et enduit. Les encadrements, les chaînes d'angle et les bandeaux
sont en andésite. Le toit brisé à longs pans et croupes est couvert en tuile
plate, en tuile creuse et en ardoise. Le corps central est couvert d'une
charpente à la Philibert Delorme. Les dépendances sont bâties en moellon de
calcaire et ont reçu un enduit. Leurs toits à croupes sont couverts en tuile
creuse ; seule la grange possède une couverture en tuile plate mécanique. Le
pigeonnier sur poteaux semble avoir été remonté, le remplissage de ses murs
en pan de bois est en calcaire et brique. Un lanterneau en cloche surmonte
son toit en pavillon couvert en tuile plate.
Éléments protégés MH : le ce château en totalité, y compris ses décors
intérieurs (salon, salle à manger, chambre), son parc avec ses clôtures, la
fontaine, les bassins, et ses dépendances agricoles (granges, remises,
écuries, pigeonnier) : inscription par arrêté du 12 février 2002. (1)
château de Pagnant 63310 Saint-André-le-Coq, propriété privée, ne se
visite pas.
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constatez une erreur contactez nous. Nous remercions chaleureusement M.
Philippe Bucherer pour l'historique et les photos qu'il nous a adressés pour
réaliser cette page.
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