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Château de Trois Villes
 
 

      Jean du Peyrer, marchand d’Oloron, enrichi dans le commerce de la laine et de la draperie avec l'Espagne, se maria en secondes noces avec Marie d’Aramits et acheta Elizabea en 1607, se rapprochant ainsi de propriétés possédées par sa belle-famille. Le couple eut trois enfants dont l’aîné, Jean-Arnaud, né en 1599, s’illustra comme mousquetaire du Roi Louis XII. Destiné très tôt aux métiers des armes, on le trouve à Paris en 1616, soldat dans un régiment des gardes. Il se fait remarquer par son courage lors de plusieurs combats de la guerre franco-espagnole aux frontières du Nord. Le Roi, qui assistait à tous les combats, admire le courage de ce gamin de 17 ans. Ils deviennent amis et, en 1624, Jean-Arnaud intègre la toute nouvelle Compagnie des Mousquetaires du Roi dont il est rapidement l'officier puis, en 1634, commandant de ce régiment d'élite. Sa qualité d'homme de confiance de Louis XIII lui vaut une position élevée à la cour et, après avoir épousé une riche héritière, Anne de Guillon, dont la dot lui permet d'agrandir ses terres autour de Trois-Villes, il rachète au Roi, en 1641, son domaine de Soule. En 1643, à la mort de Louis XIII, sa veuve, la reine Anne d'Autriche, accorde à Jean-Arnaud du Peyrer, le titre de comte de Troisvilles avec juridiction sur plusieurs villages de haute Soule. Ne sachant davantage s’accorder avec le cardinal de Mazarin qu'avec son prédécesseur Richelieu et n’entretenant pas d’aussi bonnes relations avec le jeune Louis XIV qu'avec son père, le mousquetaire se retire peu à peu surses terres, se consacrant à ses domaines. C’est ainsi qu'il fit construire le château de Trois-Villes qui restera dans sa descendance jusqu'en 1910.
En effet c'est entre 1660 et 1663 que Jean-Arnaud du Peyrer fait construire, sur l’emplacement acheté par son père, le château Elizabea devenu le château de Trois-Villes que l’on voit aujourd’hui. La tradition veut que les plans aient été dessinés par le célèbre architecte François Mansart; aucun document ne le prouve, mais le fait n’est pas impossible car Mansart fréquentait la cour dans les mêmes années que Tréville. Le bâtiment n’a aucun caractère local hormis les matériaux utilisés comme le marbre d’Arudy pour les pierres d’angles, les bandeaux et les frontons inspirés de modèles pris en Ile-de-France. Elizabea présente un corps à deux niveaux et trois travées, encadré de courtes ailes. Côté ouest (face aux Arbailles), le bâtiment offre aussi une façade purement classique, quasi austère. On observe toutefois certains archaïsmes comme les fenêtres à meneaux, ou croisées de pierres, dont les fenêtres sont ornées: on ne bâtissait plus ainsi vers 1660 dans la région parisienne. Dans ces mêmes années 1660, le gouverneur de Soule se fit bâtir dans le même style un logement devenu aujourd’hui la mairie de Mauléon. Le château ne semble pas avoir changé de physionomie jusqu’au XIXe siècle, quand les propriétaires firent casser les meneaux du rez-de-chaussée pour leur substituer des portes-fenêtres: c'était alors la mode et l’on voulait avoir ainsi plus de lumière dans les pièces. Les mêmes modifications ont été faites au XIXe siècle sur la façade arrière de l’hôtel de Maytie. En 1925, puis en 1977, des meneaux ont été remontés en marbre d’Arudy pour restituer au bâtiment son aspect d’origine, sauf sur la façade sud où les portes-fenêtres ont été conservées. C’est encore au XIXe siècle que le parc fut planté à la mode anglaise, principalement de platanes, magnolias et cèdres: le mérite en revient à la femme du propriétaire de l’époque qui était anglaise. En 1925, un jardin à la française avec un bassin fut dessiné par monsieur de la Chaume au sud de la propriété, face aux montagnes de haute Soule. L'intérieur d’Elizabea ne conserve aucun meubles ni souvenirs de monsieur de Tréville et a été fortement remanié depuis son époque. Seul le grand escalier sur rampe, lui aussi en pierres d’Arudy, est contemporain du mousquetaire. Aujourd'hui le château appartient à Madame d’Andurain, veuve de Bernard d’Andurain, qui l'occupe avec ses quatre fils.

Éléments protégés MH : le château, ses dépendances, sa terrasse avec ses murs de soutènement, ses escaliers, son jardin régulier et son bassin, son pigeonnier en ferronnerie, son parc avec ses murs et ses portails : inscription par arrêté du 12 juillet 2012.

château d'Eliçabéa 64470 Trois Villes, tél. 05 59 28 54 01, ouvert au public, visites des jardins et du rez-de-chaussée. Avril, mai et septembre et 1er mai et Ascension: les samedis, dimanches et lundis, de 14h 30 à 18h 30. Juillet les samedis et dimanches et le 14 juillet de 14h 30 à 18h 30, les lundis de 10 h à 12h30 et de 14h30 à 18h30. Août : les lundis matin, de 10h à 12h30.

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