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En 1109 est mentionné le castrum de la Roca
Samardana. Vers 1109/1117, Guillem-Pierre, vicomte de Fenouillet, fait
hommage au comte de Cerdagne pour le castrum de Fenouillet et la Roca
Samardana. En 1204, Dalmace de Creixell, fils de Bérengère, jure fidélité
pour le château à Aymeric de Narbonne, fils de Sancie; six chevaliers du
château (milites castlaris) jurent avec lui. Pendant la "Croisade des
Albigeois" et la révolte de 1240, le château a certainement joué un rôle.
Comme beaucoup de "châteaux cathares", il a été ruiné et reconstruit après
les événements, peut-être seulement après 1272, voire vers 1290. Après le
Traité de Corbeil en 1258, il n’a plus d'histoire marquante semble-t-il.
Pourtant le château est encore réparé et complété durant le XIVe siècle,
pendant la Guerre de Cent-Ans.
Château-fort ruiné, construit vers 1290, situé sur un rocher d’un site
d’éperon, au sud du village. Un bâtiment en forme de trapèze est commandé du
côté de l'attaque, à l’angle sud-est, par un étroit donjon cylindrique (un
fer-à-cheval dont le grand axe est d’environ cinq mètres); la tour est
percée vers l’attaque d’une haute archère. À l'angle sud-ouest, une tour en
fer-à-cheval (plus petite et plus tardive) est ouverte à la gorge et
défendue par une meurtrière. Les murs (hauts d’environ huit à dix mètres)
sont plus épais à l’est (1,60 m) et au sud (1,90 m), qu’au nord et au
nord-ouest (1,10 m). Murs et socle sont ajustés; les maçonneries s'adaptent
à l'irrégularité des contours, mais le roc lui-même a été retaillé pour
parfaire l'assemblage. La porte utilise une faille du rocher. L'appareil est
en tout-venant ou en moellons grossièrement taillés mais ajustés en lits
réguliers; on y remarque plusieurs phases de remaniements.
La fouille conduite par Lucien Bayrou n’a pas trouvé de traces d’occupation
antérieures au XIIIe siècle. La première roca pouvait être sur un site
différent et transférée après 1213, à la suite d’une destruction à l’époque
de la guerre contre les Cathares et les seigneurs du Midi. Notamment vers
1254, le château a certainement eu à souffrir une nouvelle fois des guerres.
Dans la deuxième moitié du XIIIe siècle intervient une reconstruction comme
l’indiquent la forme particulière du donjon et les techniques de maçonnerie.
Vers 1290, le château est sans doute concerné par la remise en état des
forteresses royales défendant les frontières méridionales sous
Philippe-le-Hardi et Philippe-le-Beli. Il faut cependant noter l’absence du
bossage, signe caractéristique adopté à cette époque par les ingénieurs
royaux; it est donc tributaire de ressources locales dont on se contente
pour une place avancée, construite sans doute très rapidement en temps de
guerre et dont on attendait un service ponctuel. (1)
Éléments protégés MH : les vestiges du château de Sabarda et de l'ancienne
église Saint-André, en totalité, et le sol au lieu-dit Lou Castel Sabarda :
inscription par arrêté du 27 octobre 2015.
château de Sabarda 66220 Fenouillet, lieu-dit Lou Castel Sabardo, propriété
privée, ne se visite pas, vestiges.
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Crédit photos : Hernandlucas
sous licence Creative
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