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Le château fut
construit en deux époques, au XIe siècle et au XVIe siècle. Le château
semble avoir été une construction peu importante au XIe siècle, comprenant
seulement trois tours et un donjon. Quant aux tours qui s'élèvent devant le
pont-levis, elles datent du XVIe siècle. En 1253, Louis de Beaujeu, suzerain
de toute la vallée choisit de quitter le château familial pour s'installer à
Arginy et ses descendants, Guichard VI le Grand en 1295, Edouard 1er en
1331, Antoinnette de Beaujeu en 1343, feront également d'Arginy leur demeure
principale. Puis quelques temps plus tard apparaît la famille de Vernet qui
possédait des terres sur la commune de Charentay. Ils augmenteront leur
domaine en acquérant en 1365 la ferme d'Arginy, puis en 1388 le château et
toutes ses dépendances. En 1533, Claude de Vignolles rachète à François 1er
le droit de justice dont jouissaient les Beaujeu deux siècles plus tôt. Le
château est restauré et agrandi, puis la ferme est construite. En 1883, la
famille de Rosemont devînt propriétaire d'Arginy. Les Rosemont étaient une
des meilleures familles de la noblesse française. Leur fief, au XIVe siècle,
se situait à Figeac.
L'intérêt suscité par Arginy en ce qui concerne le trésor du Temple est lié
au maître Guillaume de Beaujeu membre de la famille à laquelle appartenait
le domaine du XIIIe au XIVe siècle. Guillaume de Beaujeu avait été enseveli
à St Jean d'Acre, ramenée en France, sa dépouille avait été déposée dans
l'enceinte du Temple de Paris. A-t-elle pris ensuite le chemin d'Arginy
grâce à Guichard de Beaujeu ? c'est ici que le mystère commence, et que la
course au trésor est lancée. En 1883, Arginy était la propriété des Chambrun
d'Uxeloup de Rosemont. Vers 1900, le comte Pierre de Rosemont entreprit à
son tour des fouilles pour retrouver le trésor. En 1950, Jacques de Rosemont,
fils de Pierre, se lança à la recherche du trésor des Templiers en
travaillant au bulldozer, mais en vain. Le site d'Arginy comprend
aujourd'hui deux plates-formes fossoyées juxtaposées. La première est une
basse-cour; elle est encore habitée. La deuxième porte les bâtiments
principaux du château. De plan quadrangulaire, le château était flanqué de
quatre tours d'angle dont le donjon, placé à l'angle nord-ouest de
l'enceinte. Deux tours sont encore en élévation, la quatrième semble avoir
disparu au XIXe siècle. Le logis seigneurial est adossé à la courtine nord.
Les logis qui s'appuyaient sur les murailles à l'est et à l'ouest ont été
rectangulaire, à linteaux de chêne, donnant sur la cour. Le donjon présente
un certain nombre de caractères "évolués" pour la fin du XIIIe siècle : le
système d'isolation du rez-de-chaussée, la porte donnant sur la cour,
l'absence de hourd et la distinction entre étages "de service", de plan
circulaire et pièces habitables octogonales. Mais l'utilisation d'un
escalier rampant et d'échelles et l'absence de grandes archères tempèrent
l'impression de modernité relative que donne l'édifice.
Éléments protégés MH : les façades et les toitures du château et des communs
; les douves : inscription par arrêté du 1er juillet 1974.
château d'Arginy 69220 Charentay, propriété privée, ne se visite
pas, excepté aux journées du Patrimoine.
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