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La première trace écrite
date du 22 juillet 1425 dans une lettre de Philibert, seigneur de Lespinace
et du Changy, chevalier, par laquelle il déclare qu'il rendra et délivrera
au duc de Bourgogne toutes et quantes fois qu'il lui plaira le châtel de
Beauchamp dont la jouissance ainsi que des rentes et revenus sous la main
dudit duc lui a été baillé jusqu'à ce que lui en soit autrement ordonné, est
présent Odard de Lespinace, seigneur de Champalement, son frere. Neufvy en
1430, francs et sers du seigneur de Dioul et du seigneur de Beauchamp, de
Hugues Nagu et de M. Gui de Bar, où il y a forteresse. Le 17 octobre 1444, "Phélix
Verdi demourant à Neufvy près de Bourbon, aigé de 60 ans ou environ,
interrogé diligemment et secrètement examiné, dit et dépose par son serment
que sont environ sept ans un nommé Robinet le Marre de la compagnie du
Bastard de Bourbon prit et rançonna luy qui parle et commit que il se mecte
à rançon 24 à quatre vingt francs de rançon, mais à la parfin il se échappa
et se il neust comme manière de son échappée il eust convenu qu’il eust payé
lesdits 24 francs dit oultre que à celle foy rompirent deux estangs en la
terre de Vesvre dont il était capitaine où il firent des dommaiges de plus
de deux cents escus, dit oultre que depuis les gens de la compagnie de
Brusac rançonnèrent la dite terre de Vesvre et de Beauchamp quinze francs
certaines aultres compagnies de guerre desdits gens du Roy".
Le 27 avril 1462, accord passé entre les héritiers de Nicolas Rolin (sa
veuve et ses trois fils), au sujet de sa succession. Jean Rolin, cardinal
évêque d'Autun, a déjà reçu sa part d'héritage avec les châteaux, terre et
seigneurie de Chaseul, Brion, Laizy et autres rentes, avec une rente
annuelle de 400 livres tournois, et avec une autre rente de 1000 francs de
pension à vie payée par ses frères. Guigonne de Salins, dame d'Authumes,
prétend avoir droit, de par le traité de mariage, à la moitié des acquêts
réalisés pendant le mariage, comme douaire. Antoine Rolin, seigneur d’Aymerie,
réclame le château et seigneurie d'Authumes, acquis avant le mariage, ainsi
que toutes les villes de Flandre et de Champagne, reçues par traité pour son
mariage, et le quart des acquêts réalisés par ses parents. Guillaume Rolin,
en tant qu'aîné, prétend recevoir avant tout partage 2000 livres de rente
promises pour son mariage, et la moitié des acquêts réalisés par ses
parents. Il nie la validité du don concédé par son père à Antoine Rolin,
mais l'accepte néanmoins par esprit de concorde. Toutes les parties
s'accordent sur le partage suivant : Guigonne de Salins, dame d'Authumes,
reçoit 5000 livres de rente annuelle, constituée par les châteaux et
seigneurie de Prusilly, les châteaux et seigneurie de Bornay et Vernantois...,
plus divers rentes, et le patronage de la collégiale d'Autun. Après son
décès, l'ensemble de ses biens ira à Guillaume Rolin, sire de Beauchamp,qui
reçoit les maisons d'Autun..., les châteaux de Beauchamps, les terres de
Grandvaulx, Chevannes..., sur lesquels il retiendra une pension de 150
livres pour sa sœur Philipotte Rolin, dame de La Villeneuve. Antoine Rolin,
seigneur d'Authumes et d'Aymerie, emporte les châteaux et seigneurie
ancienne d'Authumes, la vidame de Chalon-en-Champagne, les seigneuries de
Nantoul, la Fosse, Forrette, Hamellancourt, les maisons de Valencienne,
Meile et Lenzs, les château et seigneurie d'Aymerie et Laus, et tout ce que
Nicolas Rolin avait en Flandre, Haineau, Braban, Picardie, Artois, Champagne
et jusques à Troyes, et les droits qu'avait son père...
Titre de baronnie confirmé par arrêt du Parlement de Dijon de 1657. Selon
Dessertenne en 1757, à Neuvy, il y a une chapelle domestique au château de
Beauchamp. Le château de Beauchamp à un bon quart de lieue de mon village,
dans une vallée sur le ruisseau de Blandenant; auprès du château sont des
forges et un fourneau pour fondre les mines et faire le fer. L'abbé
Courtépée écrit en 1774, Neuvy baronnie possédée autrefois par le chancelier
Rolin et son fils, qui avait pris le surnom de Beauchamp du fief de ce nom,
avec château. Dans l'Annuaire statistique et administratif de Saône-et-Loire
en 1869 àNeuvy, château de Beauchamp appartenant à M. de Noblet; il est
situé dans une gorge, en partie environné d'eau. La partie ancienne paraît
être du XIIe siècle. Selon Monnier en 1856: château en ruines, appartenant
aux héritiers du baron de Dormy.
Le château de Beauchamp est un bâtiment moderne construit sur une parcelle
ronde de soixante mètres de diamètre dominant la rive ouest d'un ruisseau.
Le château remanié est constitué par un haut bloc rectangulaire (deux étages
sur rez-de-chaussée au nord, un étage supplémentaire sur la face opposée)
couvert d'une toiture à la Mansard (à quatre pans) d'où pointent quatre
lucarnes, en plein cintre semble-t-il sous le petit pignon, au sud, une
lucarne de même type à l'est (faces visibles de l'extérieur du domaine); les
autres percements, portes et fenêtres, sont rectangulaires. Hors œuvre et
dominant un ravin escarpé se dresse une tour barlongue flanquée, sur la face
méridionale, d'une petite abside semi-circulaire. (1)
château de Beauchamp 71130 Neuvy-Grandchamp, propriété privée, ne se visite
pas.
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