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La maison-forte est attestée dès le
XIIIe siècle (cartulaire de l'église d'Autun), 1262 Dominus de Lailley. Le
26 juin 1402, Louis de Noyers, comte de Joigny et seigneur d'Antigny, tient
du duc sa terre et châtellenie d'Antigny. Item le fief que tient de lui M.
Jean Braichart, chevalier, à cause de sa maison forte de Lailly. Item en
indivis avec sa soeur Marguerite de Noyers le fief de Jean Peaudoie, écuyer,
de la maison forte de Lusigny. Le 7 février 1424, dénombrement par Guy de la
Trémouille, seigneur d'Uchon, comte de Joigny et seigneur d'Antigny, veuf de
Marguerite de Noyer nouvellement trépassée, de la terre, maison forte et
seigneurie d'Antigny-le-Châtel, etc..., de la maison et terre de la Cauche.
Item le fief de Jean Broichard, chevalier, à cause de la maison forte de
Lailley. Item le fief de la fort maison de Lusigny par Louis de Chasant,
écuyer. Saint Ligier du Bois en 1461, "où il y a parroiche et deux
forteresses, assavoir Champecuillon et Lailly, et sont les hommes a Messire
de Craon, du seigneur de Lailly et dudit Champecuillon et d'aultres
seigneurs". Denis Poillot en fut seigneur dans le premier tiers du XVIe
siècle. En 1569, Verdignac de Champecueillon, mari de Louise de la Palu,
occupe le fief de Champecueillon, qui relève de la terre de Lally, possédée
par Jacques Bretagne, chef du parti huguenot. Dans l'Annuaire statistique et
administratif de Saône-et-Loire de 1839 il est fait mention des anciens
châteaux de Lally et de Champsigny, qui subsistent en partie, sont habités
par des fermiers.
Dans la vallée de la Lacanche, séparée du hameau de Lally par la rivière, la
maison forte de Lally était constituée d'une enceinte polygonale entourée de
douves, et dominée au nord par une forte tour-saule, qui fut peut-être
antérieure à l'enceinte. Les vestiges actuels, qui sont en cours de
restauration, ont conservé la plus grande partie de ces éléments, enrichis
d'adjonctions et de décors des XVIIe et XVIIIe siècle. La tour maîtresse,
bâtie comme l'enceinte en moyen appareil granitique, est bâtie sur
l'intérieur du mur d'enceinte. Les baies du rez-de-chaussée voûté et des
trois étages ont été abondamment remaniées; au nord, la façade extérieure
s'orne de trois baies au même aplomb; les deux baies supérieures sont munies
d'un meneau, la baie du rez-de-chaussée a été transformée en croisée
entourée de deux pilastres à cannelure et d'une architrave. Au sud, la
façade intérieure est ouverte de plusieurs baies simples. À l'est et à
l'ouest, les baies sont aveuglées par l'adjonction de deux bâtiments tardifs
adossés au mur d'enceinte : un bâtiment agricole à l'est, un bâtiment plus
résidentiel en retour d'angle vers le sud à l'ouest. L'angle externe de ce
bâtiment, au nord-ouest, est garni de six corbeaux qui semblent avoir
supporté une échauguette. À l'est, l'enceinte et le fossé qui séparait le
château de sa basse-cour ont disparus. (1)
Éléments protégés MH : les façades et les toitures, l'escalier à vis et les
deux cheminées du premier étage : inscription par arrêté du 6 février 1980.
(2)
château de Lally 71360 Saint-Léger-du-Bois, propriété privée, visite des
extérieurs. Demeure magnifiquement entretenue !
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