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Saint-Germain est une
châtellenie qui se trouve sur la rive gauche de la Fare dans une sorte de
gorge naturelle de la rivière. La route principale est celle de la rive
gauche. Pesche affirme que l'église serait implantée à l'emplacement d'un
ancien château. Si c'était le cas, il est possible que ce soit une ancienne
motte fossoyée qui défendent le passage de la rivière. Aujourd'hui aucune
trace de château dans le bourg mais en revanche beaucoup de fiefs et
seigneuries aux abords. Chaque entrée du bourg est gardée par un logis
seigneurial. Sur la rive droite de la Fare et en amont, le château de la
Perrière domine la route de Chenu; face au bourg, le château de la
Guérinière garde la route de Vaas, et enfin, en aval, le logis des Roches
surveille la route de La Chapelle-aux-Choux. Sur la rive gauche, la route de
Villiers-aux-Bouin contourne Chauderue qui domine le bourg puis, à l'ouest
le manoir de La Chaise est blotti le long du chemin de la Porerie.
Individualisée sous l'Ancien Régime, on s'aperçoit qu'au XIXe siècle ces
anciennes seigneuries constituent un vaste domaine appartenant aux Kergu de
Bretagne. Le territoire de la commune comptait 10 fiefs principaux: Chambon,
la Guérinière, Étival, les Roches, la Goumnauderie, la Morinette, Chauderue,
la Chaise, Amnon et la Perrière.
En 1503, Antoine de Vallory est seigneur de la Perrière. En 1640, Jean Bouju
est seigneur de la Perrière et de Dommier. En 1812, d'après les matrices
cadastrales, la Perrière est incluse dans un grand domaine qui réunit La
Roche, La Chaise et la Guérinnière appartenant aux Kergu. Les vestiges du
château de la Perrière témoignent de l'existence d'un ensemble castral
important et soigné. Deux accès au site co-existaient: la première entrée,
la principale, par le sommet de la colline devait longer une ancienne motte
sommitale abandonnée au profit de ce nouvel ensemble implanté à flanc de
coteau; la seconde entrée est celle de la basse-cour pour les visiteurs
venant de la vallée et du bourg. Un logis, aujourd'hui très mutilé, barrait
la plate forme. Il se composait essentiellement d'une grande salle à
cheminée en rez-de-chaussée. Il fut complété par de petites salles voûtées
d'ogives sur deux niveaux qui le reliait au coteau. Au début du XVIe siècle,
cet ensemble fut agrandi d'une tour de latrines (quatre places sur deux
niveaux) et d'une sorte de "studiolo" placé entre la salle basse et la tour
de latrines. Ce studiolo formé de deux travées d'ogives conserve encore les
traces d'un décor peint figurant deux personnages dans une fenêtre géminée
surmontée d'un quadrilobe. En contrebas sur le flanc du coteau est implanté
un logis quasi entièrement enterré côté cour dont la façade antérieure donne
sur la vallée. Ce logis raccourci et remanié est couvert d'une charpente
portant la date de 1789. L'ensemble était enfermé de murs raccordés sur un
colombier polygonal. Dans la basse cour une grande dépendance était
constituée d'un cellier bas demi enterré et d'une grange aujourd'hui
modernisée. Pour nous il s'agit d'un ensemble fortifié construit le long de
la Fare appartenant probablement à une ligne de fortification frontière
entre les provinces d'Anjou et du Maine. (1)
château de la Perrière 72800 Saint-Germain-d'Arcé, propriété privée, ne se
visite pas, vestiges.
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