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Selon certains, l’étymologie
ferait remonter le nom du village à la peuplade des Alains qui se serait
installée à Alos à l’époque des grandes invasions, mais cette jolie
hypothèse semble aujourd’hui difficilement défendable. De façon plus
patente, l’on sait qu’Alos était autrefois dans la juridiction du consulat
de Cordes. Le fief appartint aux XIIIe et XIVe siècles aux Penne, puis aux
Rabastens, vicomtes de Paulin. Cette seigneurie royale appartenait en 1450 à
Béringuier, fils de Pierre III d’Aymeric et seigneur d’Alos, et c’est
probablement par voie d’alliance qu’il parvint à un cadet de la Maison de
Tonnac, des seigneurs de La Cailhavié, puis du village voisin d’Itzac. En
1524, c’est Antoine de Tonnac qui était seigneur du lieu. Pierre de Tonnac
La Cailhavié fut le second seigneur d’Alos de la maison de Tonnac. Ce jeune
homme fut attiré dans le parti huguenot par ses parents et dut sans doute
profiter de ces temps troublés pour, à la faveur de coups de main, augmenter
son pauvre pécule de cadet. À maintes reprises, il représenta aux assemblées
du diocèse Bertrand de Rabastens, vicomte de Paulin, notamment à Albi en
1584 et en 1598 à Cordes. En 1703, Alos fut engagé à Amiel de Pujol pour
quatre cents livres. Entre temps, en 1651, Raymond de Tonnac de Meyragues
avait épousé Madeleine d’Alos et était allé s’installer au château tout
proche de La Cailhavié. Au début du siècle des Lumières, les Bayne de Rouyre
héritèrent d’Alos, qui demeura dans cette famille jusqu’au XIXe siècle. En
1739, c’est le roi qui était seigneur à part entière d’Alos. Au moment de la
Révolution, en 1790, M. de Bayne fut élu officier municipal mais dut
démissionner peu de temps plus tard "en tant qu'émigré". Amie intime de
Louise de Bayne, Eugénie de Guérin vint en visite à Alos après la tourmente.
C’est par le biais d'une alliance avec une fille de la maison de Bayne qu’Alos
passa ensuite à la famille de Ligondès et c’est le marquis de Ligondès qui,
à son époque, sauva Alos de la ruine. Depuis, le château a changé de mains.
Malgré des abords contemporains qui altèrent un peu son caractère imposant,
Alos demeure majestueux, avec son appareil de pierre blanche, ses grosses
tours et ses rangées de mâchicoulis. Tel qu’il nous est parvenu, cet ample
bâtiment est caractéristique des manoirs fortifiés construits au cours du
XVe siècle dans la région mais fut remanié durant les XVIe et XVIIe siècles
comme l’attestent certaines fenêtres. Le château d'Alos est flanqué d’une
tour carrée au couchant, et d’une autre tour circulaire du côté opposé du
bâtiment. Bien que, comme nous l’avons déjà souligné, Alos ait été remanié,
il conserve sur ses façades est et nord une suite de mâchicoulis lui
conférant encore un air martial. Ces mâchicoulis sont formés de trois
pierres superposées formant consoles, et portant à 25 cm du mur une pierre
transversale sur laquelle s’appuie un colombage percé d’une lucarne et de
meurtrières. (1)
château d'Alos 81140 Alos,
propriété privée, ne se visite pas.
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