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Dominant le
village du même nom, le château de Belcastel apparaît en 1221 sous le nom de
"Pulchrum Castellum", puis au XIVe siècle sous le nom de "Bello Castello",
avant de prendre finalement le nom qu’on lui connaît. L’on ne sait rien des
premiers seigneurs de Belcastel, et le premier qui soit mentionné en 1444
est Pierre de Lescure, descendant d’une famille originaire du Rouergue. En
1563, au beau milieu des guerres de Religion, le châtelain de Guitalens
Raymond de Bérail, seigneur de Gragnague, se porta acquéreur de la baronnie
et seigneurie de Belcastel, qu’il acheta à Raymond de Lescure.
Malheureusement, la vente fut contestée par les cinq frères et sœurs de
Raymond de Lescure. Huguenots, les Lescure durent céder la place le 12
septembre de la même année 1563 à Raymond de Bérail, puis ils recouvrèrent
le château en novembre pour en être chassés à nouveau. Malgré l’animosité
d’Amans de Lescure et de ses sœurs qui voulaient toujours faire annuler la
vente, Bérail et ses catholiques gardèrent Belcastel jusqu’en 1574, date à
laquelle le capitaine Brulague passa au camp des huguenots auxquels il livra
le château. En 1585, enfin, la nièce d’Amans de Lescure, Marguerite de
Comminges, fut expulsée du château, et le fils de l’acquéreur, François de
Cros de Bérail, put entrer en possession de son bien. Belcastel passa au
XVIIIe siècle dans la famille de Lacoste, possédant de nombreux biens dans
la région, puisque l’on sait qu’à la même époque, le château de Raynies
appartenait à Joseph de Lacoste, baron de Belcastel. Le château resta dans
cette famille jusqu’à ce que la veuve du dernier baron décède en 1969, à
l’âge de 104 ans.
En 1966, alors que la Dépêche du Midi célébrait dans un amusant article les
cent ans de la baronne de Belcastel, ce beau domaine comptait encore trois
cent hectares d’un seul tenant. Fille du baron de Saint-Joseph, cette
baronne centenaire qui faisait alors la une de la presse locale était
apparentée au roi de Suède et à la reine Astrid de Belgique, se trouvant
être la petite nièce de Désirée Clary, épouse de Bernadotte. Son arrière
neveu, M. de Laurens-Castelet, vendit Belcastel à son actuel propriétaire.
La forteresse de Belcastel fut incendiée sous la Révolution mais ses restes
étaient encore visibles sur le cadastre de 1825, et ont donc certainement
disparu lors de la construction du château actuel. Rappelant par certains
détails le château voisin de Poudéous, le château fut construit à la fin du
Second Empire et se compose d’un corps principal d’un étage sur
rez-de-chaussée surélevé, coiffé d’un toit à la Mansart. Cette partie du
château emprunte vaguement son style à l’architecture classique, comme le
montre cette dernière disposition. Ce bâtiment est flanqué d’un côté d’un
pavillon du même esprit, et de l’autre d’une haute tour polygonale à pans
coupés, coiffée en poivrière. (1)
château de
Belcastel 81500 Belcastel, propriété privée, ne se visite pas.
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