on sait qu’à la suite d’une vente consentie en 1395 par Pierre de Rabastens, vicomte de Paulin, Cazelles appartint dans la deuxième moitié du XIVe siècle à monsieur Molinier de Rozet, seigneur dans le diocèse de Cahors et grand argentier du duc de Berry, qui laissa le château à ses neveux. L’on retrouve en 1545 la famille de Rozet, qui ne s’éteignit qu’au XIXe siècle, par le mariage de Marie de Rozet avec un Resseguier. En 1594, M. de Cazelles est le commandant de la garnison de Cordes. En 1628, injonction était faite aux jurats de Cazelles de remettre aux consuls de Cordes le rôle de ses habitants, en vue de procéder à la répartition de ceux qui devaient venir faire le guet à Cordes. En 1724, le château et ses dépendances furent vendus par le marquis de Cadrieu à un notable de Monestiès. Cazelles qui n’avait pas été vendu comme bien national fut transformé en exploitation agricole après la Révolution, mais ses nouveaux propriétaires se sont employés à lui redonner tout son lustre. Le château impressionne par sa forte tour carrée surmontée d’un hourd faisant saillie sur les quatre faces et qui représentait la principale défense du château, représentant une défense avancée pour Cordes, distante d’à peine une lieue. Cette tour dont les bases peuvent probablement être datées du XIIIe siècle fait l’angle d’une cour intérieure où les bâtiments d’habitation disposés en équerre forment les deux côtés opposés.
La tour est reliée à droite au corps de bâtiment par un grand mur de même hauteur portant une galerie qui la fait communiquer avec le deuxième étage. À gauche, un mur démoli fermait la cour de ce côté et devait porter un chemin de ronde. Il ne reste plus trace de l’ancienne entrée du château qui certainement donnait accès à la cour intérieure. Le château est adossé à l’ouest à un ravin escarpé qui lui servait de défense naturelle. Le deuxième étage de la face ouest porte en saillie une bretèche qui pouvait à la rigueur servir de flanquement. Transformé en ferme, il a perdu ses fenêtres en accolade et ses peintures du XVIe siècle ainsi que ses cheminées. Disposition exceptionnelle pour l’époque, le grand escalier à vis est logé à l’intérieur des appartements, sans faire saillie à l'extérieur du bâtiment. En l’absence de documents probants, il est difficile de dater la construction du logis, plus récent évidement que le donjon néanmoins, il semble remonter dans ses grandes lignes au XVe siècle, le siècle suivant ayant entraîné des modifications concernant essentiellement les fenêtres et les cheminées. (1)

château de Cazelles 81170 Livers-Cazelles, propriété privée, ne se visite pas.

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(1)    Extrait de Châteaux, Manoirs et Logis : le Tarn, en vente sur http://patrimoines-et-medias.pagesperso-orange.fr

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