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Près du hameau du Vaumion jouxtant Ambleville se
trouve le Mont Terrier ou Mont Terrible, où, dit-on Jules César y avait
établi un camp. On a retrouvé des vases anciens, haches et ossements à la
fin du XIXe siècle. En 1182 la chapelle Saint Léonard du Vaumion fut donnée
par acte avec un vivier, à l'ordre de Malte par Godefroy d'Ambleville. Le
chef de la commanderie était à Louvières, qui dépendait au XIXe siècle d'Omerville.
Elle subsista jusqu'en 1315, au moment de l'abolition des ordres de
chevaliers prètres: les templiers d'Ambleville y disaient la messe une fois
par an et recevaient pour cela huit boisseaux de blé. Au XVIIe siècle
beaucoup de notables y furent enterrés. Pendant la révolution, la chapelle
Saint Léonard fut vendue comme bien national et achetée par le citoyen
Lefèvre. Elle a été démolie au début du XXe siècle. Les deux autels latéraux
ont été récupérés et installés dans la salle à manger du château. Les deux
colonnes torses en bois sculpté et doré de l'autel, remontant au XVIIe
siècle, ornaient la galerie des portraits du temps des Villefranche. Le
château fut reconstruit en parti au XVIe siècle par les Mornay, une famille
du Vexin, héritiers des Essarts et seigneur de Villarceaux. Le donjon et le
corps central du château à deux étages est attribué à Jean Grappin,
architecte d'origine italienne, célèbre pour avoir participé à la
construction la cathédrale Saint Gervais de Gisors et du buffet d'orgue.
Il ne reste que peu de vestige de la forteresse féodale, les fossés ont été
comblés au XIXe siècle. Dans les caves du château, il existe toujours des
anneaux et des chaines qui servaient à attacher les prisonniers que l'on
devait pendre sur la place du Carcan en face du château, c'est sans aucun
doute là qu'on dressait la potence où l'on pendait les malheureux paysans,
et dans l'une des tours, on pouvait voir la chambre de justice du seigneur
d'Ambleville jusqu'au rachat du château par Charles Sedelmeyer. Henry
Soulange Bodin, spécialiste des châteaux a écrit : "Ce bijou de la
Renaissance a le grand mérite de ne pas avoir été déshonoré par
des restaurations de mauvais goût". La façade est ornée d'une corniche et
d'une frise de plantes, roses, narcisses et tulipes rythmée par des
pilastres cannelés disposés dissymétriquement. Le château d'Ambleville, en
mauvais état en 1893, a été acheté par Charles Sedelmeyer qui le restaura à
grand frais, en faisant installer des cheminées, des balcons vénitiens,
replacer des plafonds et installé un théâtre dans les dépendances qui existe
toujours. En 1928, la marquise de Villefranche acheta le bâtiment pour
transporter les statues du parc, que Charles Sedelmeyer avait acquises lors
de la vente de la villa d'Este, dans son château de Villarceaux. Mais elle
succomba au charme de cette demeure et la restaura d'une façon admirable les
jardins, c'est elle aussi qui fit restaurer le plafond de la galerie des
portraits.
Éléments protégés MH : le château, à l'exclusion des parties classées :
inscription par arrêté du 4 juin 1926. Les façades et les toitures :
classement par arrêté du 20 juin 1945. Le parc du château, y compris les
parties bâties et les murs d'enceinte et à l'exception de la statuaire,
ainsi que les façades et toitures des bâtiments des communs et les deux
éléments originaux déposés de tourelle du château : inscription par arrêté
du 13 décembre 2006. (1)
château d'Ambleville 95710 Ambleville, tél. 01 34 67 98 45, ouvert
au public du 1er juillet au 04 septembre de 10h30 à 13h et de 14h à 18h, du
10 septembre au 16 octobre de 10h30 à 12h30 et de 14h à 17h.
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