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La plus ancienne
mention de Flassans se trouve dans les "Gesta pontificum Autissiodorensium",
qui rappellent que le Roi Thierry avait donné à saint Didier, évêque
d'Auxerre entre 603 et 621, la "villam Flaccianam". Le lieu porte un nom
latin, dérivé du gentilice Flaccius. Il reparaît, beaucoup plus tard, dans
le chartrier de l'abbaye de Montmajour: en 1045, Dodon de Châteaurenard, sa
femme et ses fils font consacrer par l'archevêque d'Aix la chapelle
Saint-Benoît qu'ils ont fait construire "in territorio castri Flacianis";
une vingtaine d'années plus tard, le prieur de Correns reçoit de Dodon d'Argentis
la moitié de la paroisse et des autres églises "in castro que nominant
Flatiano"; en 1078 enfin, le même prieur récupère le reste des dîmes.
L'église paroissiale Sainte-Marie de Flassans figure effectivement dans
toutes les pancartes pontificales données en faveur de Montmajour en 1123,
1152, 1192, 1204 et 1258. Au début du XIIIe siècle, la seigneurie était
partagée entre la famille de Flassans, probablement un rameau du lignage des
Châteaurenard, et la famille de Pontevès, probablement héritière d'un autre
rameau. En 1215, Raimond, Bertrand et Rainaud de Flassans et Fouque de
Pontevès hypothéquèrent une partie de leurs droits en garantie du paiement
de la dot de Rainoarde. Celle-ci légua sa créance au monastère de la Celle,
qui obtint vers 1250 la cession en sa faveur de la moitié de la seigneurie,
l'autre moitié restant aux Pontevès. L'affouagement de 1315-1316 dénombre à
Flassans 41 feux de queste, chiffre qu'il faut doubler pour tenir compte de
la moitié qui, comme dépendance de la Celle, était exempte de contribution.
Même calcul pour les 19 feux dénombrés en 1371 dans la seule partie
appartenant au monastère. En 1471, on n'y comptait plus que 28 foyers
contribuables. A cette date, le déperchement de l'habitat avait déjà
commencé. Une transaction conclue en 1417 entre Gautier de Pontevès et la
communauté de Flassans prévoit en effet la construction d'un nouveau château
et d'une nouvelle agglomération sur l'autre rive de l'Issole. Le processus
d'abandon du site perché s'étale cependant sur plusieurs siècles. La carte
de Cassini figure, à côté du vieux château ruiné, l'église Notre-Dame et le
vieux village et, dans la vallée, le bourg groupé autour de Saint-Michel. Le
cadastre de 1812 enregistre à la Haute-Ville 26 maisons, 7 étables, une
bergerie, un four, une trentaine de ruines et deux chapelles, Saint-Antoine
et Notre-Dame. La désertion complète a dû intervenir avant la fin du XIXe
siècle. Le corps de bâtiment principal du château est flanqué de deux
petits corps de bâtiment symétriques ; l'élévation antérieure, orientée au
nord, compte onze travées ; sa partie centrale, en légère avancée, donne sur
une terrasse au premier étage ; elle est percée d'une porte fenêtre et de
deux baies, son niveau supérieur est aveugle ; baies des parties latérales
en segment, l'édifice se compose d'un étage de soubassement, d'un étage
carré et d'un étage en surcroît, le gros oeuvre: calcaire, moellon sans
chaîne en pierre de taille et enduit, élévation ordonnancée surmontée d'un
toit à longs pans couvert de tuiles creuses.
château de Flassans-sur-Issole 83340 Flassans-sur-Issole, propriété privée,
ne se visite pas.
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