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La Canne est figurée sur
la carte de Cassini, en aval d'étangs qui constituent la source du Chambon
et en amont du hameau de Rillé. La Canne est cité parmi les propriétés de la
Maison-Dieu de Montmorillon en 1573. Une partie du corps de logis date du
XVIIe ou du XVIIIe siècle, ainsi qu'en attestent les baies à appui saillant
mouluré et encadrement chanfreiné du second logement et la porte à
encadrement chanfreiné et linteau en accolade surmonté d'une croix de la
remise. La maison située sur la parcelle D2 519 de l'ancien cadastre est
signalée en reconstruction en 1848 et en nouvelle construction en 1853 par
Jacques Bernaud dans les registres d'augmentations-diminutions du cadastre.
Jacques Bernaud, d'une famille de commerçants à Montmorillon, est père de
trois enfants, Étienne, sous-lieutenant, Benjamin et Ernest, l'aîné, qui
habite la Canne avec sa mère après le décès de son père. La famille est
également propriétaire la ferme du Moutet.
Les travaux (un investissement de 72.040 francs) sont indiqués comme achevés
en 1859 et imposables en 1862 pour la maison et 1863 (imposables en 1866)
pour la chapelle, consacrée cette même année par monseigneur Pie, évêque de
Poitiers, à la demande du chanoine Benjamin Bernaud (21 avril 1825 - 2
décembre 1907), vicaire général de Poitiers. La ferme dépendant de ce
château est également reconstruite au nord. En 1860, le registre des
augmentations et diminutions d'imposition signale une nouvelle construction
(maison) sur la parcelle située au nord, toujours par Jacques Bernaud. En
1875, le même registre indique la transformation d'un bâtiment rural en
maison "il y a 5 ou 6 ans " par Ernest Bernaud.
L'ensemble du domaine de la Canne se compose de bâtiments répartis en L au
nord et à l'est d'une terrasse qui domine la vallée du Chambon, le long de
l'ancienne route, totalement détruite, de Montmorillon au Blanc. Le plan
schématique de 1976 permet de positionner les bâtiments. Sur le côté nord de
la terrasse se trouvent un logement, construit dans les années 1860-1870,
perpendiculairement à l'axe de la terrasse, à son extrémité ouest. Il
comprend un rez-de-chaussée et un étage, avec une façade occidentale
organisée en trois travées et une façade postérieure organisée en quatre
travées. Le toit, souligné par une corniche sur la façade antérieure, à
longs pans et croupes, est couvert d'ardoises; le logement ancien, au centre
de la terrasse, de plan rectangulaire, à deux niveaux. Le toit à longs pans
était couvert d'ardoises en 1976, aujourd'hui en tuile plate.
À l'étage, les fenêtres présentent un appui saillant mouluré (une partie
restituée) et pour l'une d'elles un encadrement chanfreiné; une remise, de
plan rectangulaire, en rez-de-chaussée. La porte sud présente un encadrement
chanfreiné; son linteau est orné d'une accolade surmontée d'une croix
gravée; un petit bâtiment de plan carré est adossé au sud-est de la remise.
Il est couvert d'un toit en pavillon en tuiles plates. En retour d'équerre
au sud-est de la terrasse, se trouvent du nord vers le sud un petit bâtiment
de plan carré ouvert d'un toit en pavillon en tuiles plates; une dépendance
pour partie fermée et pour partie formant hangar; et une chapelle. La
chapelle, restaurée vers 1905, comprend un autel en chêne peint, un sol
dallé de pierres carrées et deux verrières géométriques. Un ancien lavoir a
été utilisé pour la mise en place d'une installation géothermique. (1)
château de la Canne 86500 Jouhet, propriété privée, ne se visite pas.
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