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Le château situé à l'emplacement du château de
Breteuil s'appelait à l'origine Bévilliers ou Buvilliers, sans doute parce
qu'en ce lieu s'élevaient, à l'époque gallo-romaine, deux villas. La
seigneurie est mentionnée pour la première fois en 1142 et la première
référence à un manoir remonte à 1560. Le Château appartient alors à la
famille Le Jay. On estime généralement que c'est dans les années 1580 que
Nicolas Le Jay fait exécuter d'importants travaux qui donnent à la demeure
son plan actuel. Selon d'autres historiens, ceux-ci seraient dûs à Thibault
Desportes, grand audiencier de la Chancellerie de France, qui achète le
domaine par adjudication en 1596. Le château ainsi construit comporte une
cour carrée entièrement enserrée de murs et bordée de fossés. Sur l'avant,
deux pavillons d'angle (qui existent toujours, mais ont été surélevés) et un
corps de passage central commandé par un pont-levis en fond de cour sur
toute la largeur, un bâtiment dont le corps central a été conservé. Le
domaine passe d’oncle en neveux au XVIIe siècle. Ses propriétaires portent
successivement le nom de Desportes, Chanteclerc, Renouard et Breteuil. En
effet, en 1712, Charles Le Tonnelier de Breteuil est l’héritier du dernier
des Renouard et le domaine sera transmis de père en fils jusqu’à l’époque
actuelle. Claude Charles décède en 1735. Son fils, Claude Stanislas Le
Tonnelier de Breteuil réalise d'importants travaux, tant à l’intérieur qu’à
l’extérieur. Apparaissent alors un "bosquet de la garenne" et un "bosquet
chimérique", des "chambres de verdure", un "potager verger en quatre
terrasses", un "pavillon chinois", un "haha" etc... Fermé pendant la
Révolution, le château est repris par Charles de Breteuil en 1802. Les longs
murs qui entourent la cour sont détruits "un magnifique jardin anglais bien
dessiné et bien planté" selon les termes de son propriétaire, succède au
parterre du XVIIIe siècle. En 1820-1830, les murs de la cour sont détruits
et les fossés sont asséchés. A la fin du XIXe siècle, d'importants travaux
sont à nouveau réalisés pour Henry Le Tonnelier de Breteuil, VIIIe marquis
de Breteuil : deux ailes en retour sont ajoutées au bâtiment du fond, les
pavillons antérieurs sont surélevés et les communs sont reconstruits.
Le château de Breteuil retrouve des jardins à la française grâce aux
paysagistes Henri Duchêne et son fils Achille. Député à l'époque, Henry Le
Tonnelier de Breteuil reçoit en 1881 Léon Gambetta et le futur Roi Edouard
VII. De cette rencontre naît l'Entente Cordiale signée en 1904. Henry Le
Tonnelier de Breteuil est par ailleurs l'un des modèles de Marcel Proust
pour son M. de Bréauté dans À la recherche du temps perdu. A partir de 1967,
le château est restauré par Henri François Le Tonnelier de Breteuil et sa
femme, née Séverine Decazes de Glücksbierg et ouvert à la visite du public.
Éléments protégés MH : l'intérieur du château et le parc : inscription par
arrêté du 29 octobre 1961. Les façades et toitures de l'ensemble du château
ainsi que les douves ; pigeonnier ; parc (jardin à la française et parc à
l'anglaise) : classement par arrêté du 23 juillet 1973. (1)
château de Breteuil 78460 Choisel. Tel. 01 30 52 05 02, ouvert au
public, visite des jardins à partir de 10 h; perspective d'entrée avec les
boules de buis, miroir d'eau, bassin de la grenouillère et colombier
médiéval. Les visites du château commencent à 14h30 tous les jours de
l'année.
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