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En
1539/1540, Claude Luard, écuyer, déclarait tenir l'hôtel, terre et
seigneurie de Sallebœuf en "parage et ayde de devoir" du seigneur de
Surgères, à cause de son château dudit lieu. La famille Luard tenait encore
la seigneurie en 1564. Cent ans plus tard, elle fut acquise par Jean Aubert,
écuyer, sieur du Petitmort. De son mariage avec Marie de La Laurencie, fille
du seigneur de Villeneuve-la-Comtesse, il laissa deux filles: Marie, mariée
à Joseph de Verteuil, écuyer, seigneur de Saint-Clément, et Bénigne, épouse
de Gabriel de La Laurencie, écuyer, seigneur d'Antraize. Marie Aubert, à qui
revint la seigneurie de Sallebœuf, testa dans une chambre du logis où elle
était retenue malade et infirme, le 29 novembre 1699, en faveur de ses deux
enfants, François de Verteuil, écuyer, mineur en bas âge et Louise de
Verteuil aînée, épouse de Sébastien Griffon, avocat à Saint-Jean-d'Angély.
Ils partagèrent la succession de leurs parents en 1718, et la majeure partie
de la seigneurie de Sallebœuf ainsi que le logis revint à Joseph de Verteuil.
Par la suite ses biens passèrent aux mains de son gendre, François de
Chataigner, écuyer, seigneur de Brette, en Angoumois, fils de René de
Chataigner, chevalier, seigneur du Roure, qui avait épousé en 1744,
Marie-Angélique de Verteuil, dame de Sallebœuf. En 1764, il racheta une
partie des droits d'agriers, cens et rentes nobles et les droits de lods et
ventes qui avaient été distraits de la part de Joseph de Verteuil par le
partage de 1718, à Louis Pineau, marchand, qui les tenait de sa grand-mère,
Louise de Verteuil. Marie-Louise de Chataigner, fille de François et de
Marie-Angélique de Verteuil épousa à son tour Charles-Amédée Dubois de
Saint-Mandé, chevalier, seigneur de La Laigne, paroisse d'Asnières près de
Saint-Jean-d'Angély, lieutenant de Dragons au régiment du Dauphin, fils
puîné de Jacques-Alexandre, chevalier, seigneur de La Laigne, Courpéteau et
Longueville, capitaine de Dragons, et de Marie Legrand, à qui elle transmit
la seigneurie de Sallebœuf. En 1793, leur fils aîné,
Charles-Alexandre-Amédée Dubois de Saint-Mandé habitait le logis de
Sallebœuf.
D'après le Docteur Texier qui visita Sallebœuf en 1925 puis en 1945, le
château, flanqué d'un pavillon démoli en 1925 (dont on voit encore quelques
traces), était une petite demeure en fond de cour, prolongée par deux ailes
de communs en retour d'équerre. Ceux de gauche étaient flanqués d'une tour
munie de ses défenses et dont la partie supérieure servait de fuie. Une
petite basse-cour protégée par une tour de petites dimensions précédait la
grande enceinte. Le tout était entouré de douves alimentées par une source
voisine. À l'intérieur du logis on remarquait un pavage de petites pierres
triangulaires. En 1945, la tour transformée en fuie était en grande partie
écroulée. Sauvé de la ruine il y a quelques années, le corps de logis
principal, remanié au début du XXe siècle, a été restauré, les douves, qui
avaient été en partie comblées, nettoyées, la tour écroulée, remontée. Si
l'ensemble ne possède pas de qualités architecturales remarquables, le site
particulièrement agréable dans lequel il se trouve lui confère un charme
certain. Les bâtiments semblent remonter, pour les parties les plus
anciennes, au début du XVIIe siècle. (1)
logis de Sallebœuf, 1 chemin des Douves 17330 Coivert, propriété privée, ne
se visite pas.
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