|
Le domaine de Saint-Julien, tel que
nous pouvons le voir aujourd'hui, comprend deux logis: La Corne-de-Cerf et
Saint-Julien. Il se nommait, au XVIIIe siécle, Domaine de La Corne-de-Cerf.
Il s'agit d'une propriété, anciennement habitée, dont le passé nous est
connu grâce a de riches archives. Par une baillette datée du 1er avril 1572,
Jean de Pons, seigneur de Plassac, "baille et arrente" le domaine de La
Corne-de-Cerf au sieur Mathurin Guillard. En 1687, Guy des Arnaud, écuyer,
sieur de La Chevallerie, reçoit La Corne-de-Cerf. En 1728, Gouveau de Cumont
vend Le Maine-Guillard a David de Longueville, bourgeois, marchand drapier a
La Tremblade. Le 8 octobre 1759, Jean- Gabriel de Longueville vend la
borderie de La Corne-de-Cerf (ou Maine-Guillard) au sieur Francois Julien,
bourgeois, demeurant au bourg de Plassac. L'acte de vente indique que, les
batiments sont "en très mauvais état, menassant une ruyne presque totale et
assez prochaine". L'état des lieux mentionne "des terres arides et de
mauvais terrains, des taillis qui sont ruinés et mangés par la bouquerie de
chévres de la Veuve Chauvet". Le domaine très boisé et broussailleux, situé
en Forét de la Lande, était traversé d'un réseau de chemins et d'une Route
Royale ou, dit-on, il ne faisait pas toujours bon passer. Infesté de
brigands et de coupe-jarrets, on ne respirait qu'en atteignant la "Porte du
Paradis", aprés avoir redouté la proximité de celle du "Tracas". Ces portes
existent toujours.
L'on doit a la famille Julien les réparations et l'aménagement du logis et
des bâtiments agricoles qui, de nos jours, forment un bel ensemble,
typiquement saintongeais. La propriété fut considérablement agrandie. La
belle charmille, située dans le prolongement de l'avenue d'arrivée, et les
gros ormeaux, malheureusement saccagés par l'épidémie qui vient de frapper
toute la France, furent plantés a cette Epoque. Le domaine prit alors le nom
de ses propriétaires, Saint-Julien. En 1845, Frédéric Julien vend le domaine
a Edouard et Jérémie Fourestier, de Saint-Sorlin-de-Conac, pour 24000
francs. Les Fourestier, ancêtres de l'épouse de l'amiral Meyer, actuelle
propriétaire du château d'Orignac, revendirent le domaine, en 1866, a la
comtesse Raoul de Lestrange, qui souhaitait se rapprocher de sa cousine
Saint-Légier, alors propriétaire du château voisin d'Orignac. La comtesse de
Lestrange était veuve et, sachant que son beau-père, le marquis de Lestrange,
devait laisser la propriété familiale de Chaux, près de Chevanceaux, a un
autre de ses fils, elle acheta le domaine et fit construire le logis actuel
de Saint-Julien, en 1867. Pour dessiner le parc a l'Anglaise, elle fit
appel, en 1877, a un paysagiste renommé, Buhler. Les arrière-petits-enfants
de la comtesse Raoul continuent d'entretenir le domaine de Saint-Julien,
ainsi que le logis de La Corne-de-Cerf, avec beaucoup d'amour. (1)
logis de Saint-Julien 17240 Plassac, propriété privée, ne se visite pas.
Ce site recense tous les châteaux de France, si vous possédez des documents
concernant ce château (architecture, historique, photos) ou si vous
constatez une erreur, contactez nous. Propriétaire de cet édifice, vous
pouvez enrichir notre base de données en nous adressant des photos pour
illustrer cette page, merci.
A voir sur cette page "châteaux
en Charente-Maritime" tous les châteaux recensés à ce
jour dans ce département. |
|