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L'origine de la seigneurie de La
Cailletière est connue et remonte à 1499. Le 1er février 1499, les fiefs de
La Petite-Pelousière, La Cailletière et Poitiers furent anoblis par Jean
Peron, seigneur de Bonnemie et son épouse en faveur de Jean Lorjoux qui les
échangea contre d'autres biens, l'année suivante, avec Arthus de Villequier,
seigneur d'Oléron. Plus tard, La Cailletière devint propriété de Pierre
d'Aguesseau, seigneur de Rabaine, lieutenant général du siège royal de
Saint-Jean d'Angély, en 1551. Après lui elle passa aux mains de Guillaume
Guy, écuyer, marié en 1544 à Jeanne d'Aguesseau, lequel rendit hommage de sa
maison de La Cailletière, à Antoine de Pons, en 1564. La famille Guy semble
l'avoir conservée jusque dans la première moitié du XVIIe siècle. Vers 1655,
La Cailletière devint propriété de Loup du Grenier, baron d'Oléron. En 1668,
son fils, René, chevalier, seigneur de la baronnie et île d'Oléron,
l'échangea contre une maison sise à Dolus, appartenant à Jean Masson et la
somme de 5 000 livres. La famille Masson, anoblie par charge, accola à son
nom celui de La Sauzaye, terre située près de Soubise achetée vers 1710. Un
peu avant la Révolution, Marie-Rosalie Masson de La Sauzaye, fille de
Jean-Auguste, seigneur de La Sauzaye, de La Vezouzière et de La Cailletière,
et de Marie-Anne-Céleste d'Hérisson, dame de La Forêt, épousa Jean-Antoine,
vicomte de Cours, chevalier de saint Louis, capitaine au régiment de la
Sarre, auquel elle apporta le domaine de La Cailletière. En 1822, celui-ci
et ses enfants le vendirent à Thérèse Bonnamy de Bellefontaine, épouse de
Jérôme de Laage, lieutenant-colonel du Génie en retraite.
Pour ne pas rester dans l'indivision, cinq enfants de Laage cédèrent à leur
tour La Cailletière à Thérèse-Mélanie Fêtet, en 1868, pour 23 000 francs.
Puis en 1923, la terre échut au petit-fils de Madame Fêtet, Pierre Surville.
La propriété se composait "d'une grande maison de maître à plusieurs pièces
de rez-de-chaussée et au premier étage, d'une habitation de bordiers, chais,
brûlerie, écuries, remise, hangars, parc à bestiaux et à volaille, cours,
puits, pigeonnier, greniers, grand jardin clos de murs au nord et au
couchant des maisons, une futaie, bois taillis, vignes, prés, formant le
tout un seul tenant d'une contenance de 6 hectares 93 ares, 85 centiares".
Elle Jut transformée depuis pour devenir un centre de vacances. Il subsiste
cependant d'intéressants témoins du passé notamment deux petits pavillons
XVIIe siècle, couverts d'ardoise, aux deux extrémités de la façade
antérieure du logis et un portail d'entrée. Mais l'attention se porte
surtout Sur un imposant pigeonnier en pierre de taille dépourvu aujourd'hui
de sa voûte. De plan octogonal à sa base il était couronné d'une coupole
dont le départ est encore visible et abritait d'après Belliard, un millier
de nids. Ce dernier date la construction de la fin du XVIIe siècle ou du
début du siècle suivant. (1)
manoir de la
Cailletière, rue des Petits Moulins, 17550 Dolus-d'Oléron, accueille une
colonie de vacances.
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