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"À tous ceuls qui ces présentes lettre verront , Arthurs
Villequier chevalier vicomte de la Guierche en Touraine, de
Sainet-Sauveur-le-Vicomte, seigneur de Stableau, Maignelais, de l'Ile
d'Oléron, salut et seavoir faisons que nous avons baillé, cédé, transporté
et par ces présentes baillons et donnons et transportons la maison de La
Poltière à Jehan Lorgoux à charge de 20 sols tournois d'annuelle et
perpétuelle rente…". Ainsi commence le document le plus ancien conservé sur
le domaine de La Poltière. Arthus Villequier avait cédé la Poltière en 1490
à Jean Lorgoux en remerciement de ses services rendus. Puis en 1548, la
seigneurie devient la propriété d'Étienne Mercier, juge de la terre et
seigneurie de Bonnemie. En 1671, Gilles Lecomte, chevalier, baron de Chaume,
Champagne et Nancras, seigneur de Matha, La Prade, les Châtelliers et
conseiller du Roi à la cour du Parlement de Toulouse est aussi qualifié de
seigneur de La Poltière. On ignore si ce personnage obtint la seigneurie par
alliance, par héritage ou par achat. La même question se pose pour le
président de Casaux, seigneur du lieu vers 1753. Résidant à Bordeaux et ne
pouvant administrer lui-même La Poltière, ce dernier l'afferme avec toutes
ses terres et dépendances à Charles Neau, négociant au château. Mais le fils
du président, Jean-Élie de Casaux, chevalier, décide de se débarrasser du
domaine qu'il vend, le 8 juillet 1765, à Jacques-Joachim-Élisabeth de
Lestrade et son épouse, Geneviève-Bénique de Bachouë. La vente comprend les
domaines, les biens nobles et la maison de La Poltière.
Celle-ci consiste "en plusieurs chambres hautes et basses servant au
logement du Maître, grenier et autres aisances et dépendances, un
emplacement autrefois le jardin…; cour ou quéreux au devant des dits
appartements où est un puits et un grand portail qui à son issue sur un
pré…". La vente se chiffre à 48 400 livres. En 1788, la veuve de Jacques de
Lestrade vend à son tour La Poltière à sa nièce Marie-Anne-Louise Boilève
pour 45 000 livres dont la famille conservera la propriété jusqu'à ce
qu'elle devienne la possession de M. Bonnet, huissier honoraire. Le 19
novembre 1924, la famille Grandsart l'acquiert par achat. Du XVIe siècle ne
semble subsister que le pavillon carré couvert d'ardoise sur lequel s'appuie
une tourelle d'escalier en encorbellement. Le corps de logis quant à lui a
été repercé au XIXe siècle. (1)
manoir de la Poltière 17550 Dolus d'Oléron, propriété privée, ne se visite
pas.
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