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Petit-fils de
Pierre Le Nôtre, jardinier des Tuileries en 1592, et fils de Jean, jardinier
en chef de Louis XIII, il se forme dans l'atelier de Simon Vouet et dans
celui de François Mansart. En 1637, il est nommé jardinier en chef des
Tuileries. En 1638, il est premier jardinier du Luxembourg, puis directeur
en 1646. Gendre de François Langlois en 1640, sieur du Hamel, conseiller
ordinaire de l'artillerie de France, il est promu dessinateur des
plans en 1645, contrôleur général des Bâtiments du roi en 1656 puis anobli
en 1675. Urbaniste, il conçoit pour Paris un axe directeur allant de
Vincennes
à
Saint-Germain-en-Laye,
plante les boulevards, aménage les Champs-Élysées. La réalisation de 1656 à
1661 de son parc du château de
Vaux le Vicomte,
reste une composition à perspective fermée ; les transformations des jardins
de
Versailles
et des Tuileries, à partir de 1661, marquent la deuxième
étape de son style, par la création des perspectives ouvertes à l'infini.
Ses travaux aux châteaux de
Chantilly
et
Sceaux
ont fait aussi de ces parcs des créations originales, et les
transformations de
Fontainebleau,
de
Saint-Germain-en-Laye,
de Saint Cloud, de Meudon témoignent de sa faculté d'adaptation.
Invité par le roi
d'Angleterre il se rend à Londres en 1662. Ses conseils sont sollicités par
le Landgrave de Hesse pour Kassel, par les souverains de Suède et de
Hollande. Il se refuse au travail à distance, mais délègue souvent certains
de ses élèves, tel son neveu Claude Desgots, pour diriger des travaux. En
1679, il se rend en Italie. Jardinier, architecte, urbaniste et ingénieur,
Le Nôtre sait tirer parti des découvertes scientifiques soumettant ses
travaux aux lois de "l'optique et de l'hydraulique". Pénétré d'esprit
classique, il adopte le thème du Grand Canal, issu du Canope des jardins de
Tibur, comme motif essentiel de ses compositions à
Vaux le Vicomte,
Versailles,
Chantilly
et
Sceaux.
Dans l'esprit de son temps, il fait de ces plans d'eau une source de lumière
: canaux, bassins ou miroirs réfléchissent les rayons lumineux et
donnent aux paysages une qualité incomparable. Il règle la proportion
des différentes parties en fonction des lois de l'optique, qui, selon les
cas, lui permettent d'allonger ou de raccourcir les perspectives. |
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